Pourquoi nager est le meilleur sport pour le cerveau

Pourquoi nager est le meilleur sport pour le cerveau
Pourquoi nager est le meilleur sport pour le cerveau

Africa-PressBurkina Faso. Ce n’est un secret pour personne que les exercices d’aérobic peuvent aider à lutter contre certains effets du vieillissement.

Mais de plus en plus de recherches révèlent que la natation pourrait donner un coup de pouce exceptionnel à la santé du cerveau. La natation régulière améliore la mémoire, les fonctions cognitives, la réponse immunitaire et l’humeur.

La natation peut également contribuer à réparer les dommages causés par le stress et à forger de nouvelles connexions neuronales dans le cerveau.

En ce moment, les scientifiques tentent toujours de déchiffrer comment et pourquoi cette activité particulière produit ces effets bénéfiques sur le cerveau.

Une neurobiologiste spécialisée dans la physiologie du cerveau, passionnée de fitness et mère de famille, qui passe des heures à la piscine locale pendant l’été s’est penchée sur la question.

Il n’est pas rare de voir des enfants s’éclabousser et nager joyeusement pendant que leurs parents prennent le soleil au loin.

Selon la neurobiologiste, si davantage d’adultes comprenaient les bienfaits de la natation sur la santé cognitive et mentale, ils sauteraient dans la piscine avec leurs enfants.

Les enfants et la natation

Les bienfaits de la natation sur le cerveau semblent également favoriser l’apprentissage chez les enfants.

Les scientifiques ont examiné le lien entre l’activité physique et la façon dont les enfants apprennent du nouveau vocabulaire.

Les chercheurs ont appris à des enfants âgés de 6 à 12 ans le nom d’objets non familiers. Ils ont ensuite testé leur capacité à reconnaître ces mots après avoir effectué trois activités : coloriage (activité de repos), natation (activité aérobie) et un exercice de type CrossFit (activité anaérobie) pendant trois minutes.

“Nous devenons moins intelligents, plus fermés d’esprit et intellectuellement limités avec la technologie”

Ils ont constaté que les performances des enfants étaient beaucoup plus élevées pour les mots appris après la natation que pour le coloriage et l’activité anaérobie, ce qui se traduit par le même niveau de mémoire.

Cela montre un avantage cognitif clair de la natation par rapport aux exercices anaérobies, bien que l’étude ne compare pas la natation à d’autres exercices aérobies.

Ces résultats impliquent que la natation, même pendant de courtes périodes, est très bénéfique pour les jeunes cerveaux en développement.

Les détails du timing, du style de nage et des adaptations et voies cognitives activées par la natation sont encore à l’étude. Mais les neuroscientifiques sont sur le point de rassembler tous les indices.

L’une des questions les plus fascinantes est de savoir comment, concrètement, la natation améliore la mémoire à court et à long terme.

Pour déterminer la durée des effets bénéfiques, les chercheurs ont entraîné des rats à nager pendant 60 minutes par jour, cinq jours par semaine.

L’équipe a ensuite testé la mémoire des rats en les faisant nager dans un appareil spécial appelé “labyrinthe à bras radial” contenant six bras, dont un avec une plate-forme cachée.

Les rats avaient six tentatives pour nager librement et trouver la plate-forme cachée.

Après seulement sept jours d’entraînement à la natation, les chercheurs ont observé des améliorations de la mémoire à court et à long terme, sur la base d’une réduction du nombre d’erreurs commises par les rats chaque jour.

Améliorer la mémoire grâce à un ancien outil de calcul

Les scientifiques suggèrent que ce renforcement de la fonction cognitive pourrait servir de base à l’utilisation de la natation comme moyen d’améliorer l’apprentissage et de réparer les dommages causés à la mémoire par les maladies neuropsychiatriques chez l’homme.

Bien que l’écart entre les études sur les rats et les études sur les humains soit important, les recherches sur les humains produisent des résultats similaires qui suggèrent un avantage cognitif clair de la natation à tous les âges.

Par exemple, une étude qui s’est penchée sur l’impact de la natation sur l’acuité mentale des personnes âgées a conclu que les nageurs avaient amélioré leur vitesse mentale et leur attention par rapport aux non-nageurs.

Cependant, cette étude a une conception de recherche limitée, car les participants n’ont pas été sensibilisés et donc ceux qui étaient nageurs avant l’étude peuvent avoir eu un avantage.

Une autre étude a comparé la fonction cognitive entre des athlètes faisant de l’exercice hors de l’eau et des nageurs dans la tranche d’âge des jeunes adultes. Si l’immersion dans l’eau en elle-même n’a pas fait de différence, il a été constaté que 20 minutes de natation en brasse d’intensité modérée ont amélioré la fonction cognitive dans les deux groupes.

Des connexions et des cellules cérébrales nouvelles et améliorées

Jusque dans les années 1960, les scientifiques pensaient que le nombre de neurones et de connexions synaptiques dans le cerveau humain était limité et qu’une fois endommagées, ces cellules cérébrales ne pouvaient être remplacées.

Mais cette idée a été battue en brèche lorsque les chercheurs ont commencé à voir de nombreuses preuves de la naissance de neurones, ou neurogenèse, dans le cerveau adulte des humains et d’autres animaux.

Il est désormais clairement établi que l’exercice aérobie peut contribuer à la neurogenèse et jouer un rôle clé en aidant à inverser ou à réparer les dommages causés aux neurones et à leurs connexions, tant chez les mammifères que chez les poissons.

Les recherches montrent que l’un des principaux moyens par lesquels ces changements se produisent en réponse à l’exercice est l’augmentation des niveaux d’une protéine appelée facteur neurotrophique dérivé du cerveau.

Il a été démontré que la plasticité neuronale, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se modifier, induite par cette protéine stimule les fonctions cognitives, notamment l’apprentissage et la mémoire.

Des études menées sur des personnes ont révélé un lien étroit entre les concentrations circulantes de facteur neurotrophique dérivé du cerveau dans le cerveau et une augmentation de la taille de l’hippocampe, la région du cerveau responsable de l’apprentissage et de la mémoire.

Il a également été démontré que l’augmentation des niveaux du facteur neurotrophique dérivé du cerveau améliore les performances cognitives et contribue à réduire l’anxiété et la dépression.

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