Africa-Press – Burkina Faso. Le gouvernement burkinabè a fait un pas vers un meilleur accès des populations aux soins de santé. À compter du lundi 26 mai 2025, les prix de vente des médicaments essentiels génériques (MEG) et des consommables médicaux essentiels sont revus à la baisse sur toute l’étendue du territoire national. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse organisée par le ministère de la Santé le lundi 26 mai à Ouagadougou. À cette occasion, le ministre Dr Lucien Jean Claude Kargougou a présenté les grandes lignes de cette réforme qui s’inscrit dans la vision du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, visant à garantir un accès équitable à des soins et services de santé de qualité.
Cette réforme tarifaire découle d’un processus rigoureux et participatif ayant mobilisé plusieurs structures techniques, dont l’Agence Nationale de Régulation Pharmaceutique (ANRP), la Direction Générale de l’Accès aux Produits de santé (DGAP), la CAMEG, le ministère du Commerce, des associations de consommateurs, ainsi que des représentants du corps pharmaceutique.
Selon ministre de la Santé, le Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, plusieurs mesures ont été engagées dans ce sens depuis la transformation de la CAMEG en société d’État en mars 2024, dont la mise en place de plans d’approvisionnement d’urgence qui ont permis d’améliorer sensiblement la disponibilité des produits.
« Cette baisse générale des prix entre en droite ligne de la vision de Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, de faire en sorte que tous les Burkinabè aient un accès équitable à des soins et services de santé de qualité pour leur bien-être », a déclaré le ministre.
Grâce à ces efforts, le taux de disponibilité des 71 produits traceurs est passé de 45 % à 75 % entre mars 2024 et avril 2025. Et l’objectif est d’atteindre un taux de 90 % d’ici fin juin 2025. Les arrêtés conjoints adoptés fixent désormais de nouveaux prix publics pour les médicaments et consommables médicaux essentiels. Parmi les principales innovations, figure la réduction des marges appliquées dans les structures sanitaires publiques et conventionnées.
« Le taux de marge des Dépôts répartiteurs de district passe désormais de 7,5 % à 6%, et celui des formations sanitaires publiques passe de 30 % à 25 % », a expliqué Dr Kargougou. « Pour une commande d’un million de FCFA à la CAMEG, un DRD enregistrera une réduction de 300 000 FCFA. Pour la même valeur commandée à un DRD, une formation sanitaire publique bénéficiera d’une réduction de 140 000 FCFA », a t’il ajouté.
La baisse des prix publics varie selon les formes pharmaceutiques de 10 % à 46 % pour les comprimés, jusqu’à 55% pour les injectables, et jusqu’à 25 % pour d’autres formes comme les sirops. Des exemples précis ont été donnés: la plaquette de Captopril 25 mg passe de 140 FCFA à 75 FCFA, le flacon d’insuline injectable de 2 750 à 2 500 FCFA, et le sirop de Carbocystéine de 700 à 625 FCFA. De même, le complexe vitaminique B1+B6 est désormais vendu à 600 FCFA au lieu de 750 FCFA.
Pour les consommables médicaux, la réduction est tout aussi significative. « Le prix public des gants d’examen passe de 75 FCFA à 40 FCFA, soit une baisse de 46,6 % », a-t-il indiqué. Mais c’est du côté des vaccins et sérums que les baisses sont les plus spectaculaires. Le sérum antivenimeux, auparavant vendu à plus de 21 000 FCFA, est désormais cédé à 2 000 FCFA, sans marge de la CAMEG.
Le ministre a précisé que le gap annuel pour la CAMEG sur ce seul produit est estimée à 166 millions de FCFA soulignant l’engagement de l’État à subventionner les produits les plus critiques. Il en est de même pour les vaccins antiamaril, antiméningococcique ACYW-135 et antirabique, dont les baisses varient entre 15 % et 72 %.
« Ces sacrifices sont faits pour soulager les populations. Il est maintenant important que l’information circule, pour que chaque Burkinabè puisse en bénéficier », a conclu le ministre.
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