Africa-Press – Burundi. Questions, angoisse, peur du lendemain … la population ne sait plus à quel saint se vouer après l’annonce ce lundi, 11 septembre 2023 d’une nouvelle hausse des prix du carburant. Iwacu a rencontré une population désabusée.
L’information a fait frémir. Désormais, à Bujumbura, le prix du carburant à la pompe est de 4550 BIF par litre pour l’essence super ; 4250BIF par litre pour le mazout et 4135 BIF par litre pour le pétrole. « Le carburant n’est pas produit localement et les prix sont fixés au niveau mondial, le Burundi subit des chocs exogènes liés aux variations du prix sur le marché international », a expliqué Ibrahim Uwizeye, ministre de l’énergie, lors d’un point de presse.
D’après le ministre, des facteurs exogènes ont motivé cette énième hausse : « Le gouvernement n’a cessé de prendre des mesures convenables en vue de faire face à ces augmentations des prix au niveau international en abandonnant certaines taxes et droits de douane sur le carburant.»
Il a ajouté que des échanges avec les partenaires ont permis de canaliser les efforts de tout le monde, y compris les importateurs. « C’est pour cette raison que les prix de ces produits sont restés plus abordables au Burundi que dans le reste des pays de la sous-région. »
M.Uwizeye a reconnu que, malgré ces efforts, la révision des prix du carburant est devenue impérative « pour garantir le fonctionnement normal des Institutions de la République et le transport des biens et des personnes ».
Le ministre Uwizeye a promis que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour que le pays soit toujours approvisionné adéquatement.
Au ministère du Commerce, celui de l’Administration territoriale et de la Sécurité publique, il leur a demandé de conjuguer les efforts pour décourager toute éventuelle manœuvre qui viendrait perturber l’approvisionnement du carburant. « Le gouvernement tranquillise la population que tout devra être fait pour que l’approvisionnement en carburant et produits pétroliers réponde à ses attentes et garantisse la poursuite de l’activité économique en toute quiétude. »
Pour rappel, avec presque les mêmes motifs, le 21 juillet 2023, le gouvernement du Burundi avait revu à la hausse le prix du carburant : à Bujumbura, le prix d’un litre pour l’essence super avait été fixé à 3.985BIF, celui du gasoil à 3.795 BIF tandis que 1 litre du pétrole était à 3.930BIF.
L’autre révision avait eu lieu, en avril 2022 où le prix de l’essence était passé de 2 700 à 3 250 BIF, celui du mazout de 2 650 à 3 450 BIF et celui du pétrole de 2 450 à 3 150 BIF, en marie de Bujumbura.
Le prix du ticket de transport revu à la hausse
Ce mercredi 13 septembre 2023, le ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme a rendu publics les nouveaux tarifs du prix du ticket du transport en mairie de Bujumbura et pour l’intérieur du pays. Pour ce ministère, c’est pour donner suite à la récente augmentation des prix du carburant et compte tenu de l’intérêt général de toutes les parties prenantes.
A titre illustratif, désormais, le prix du ticket de transport par bus en mairie de Bujumbura est fixé à 650BIF. Du centre-ville vers les quartiers périphériques, les tarifs ont changé. Selon cette ordonnance ministérielle, pour se rendre à Maramvya, commune Mutimbuzi, province Bujumbura, on doit débourser entre 1100 BIF et 1350BIF. Pour Ruziba, Busigo et Rubirizi, le prix du ticket est à 1100 BIF.
Du centre-ville vers Buterere ou Carama, le passager doit débourser 900BIF, pour se rendre à Kiriri, il va désormais payer 800 BIF tandis que pour Gatumba, c’est 1200 BIF.
De Kanyosha à Ruvumera, de Kamenge-Ruvumera ou de Chez Siyoni vers Mirango rond-point en zone Kamenge, tout passager payera 650BIF. Et du centre-ville vers Muyira, le ticket est pour le moment fixé à 1900BIF.
« Que le président de la République ait au moins pitié de nous ! »
Dans les rues de Bujumbura, dans les quartiers, cette nouvelle hausse n’est pas bien accueillie. Les citadins sont déboussolés et craignent pour leur futur. « Qu’allons-nous faire ? Comment allons-nous vivre, subvenir aux besoins de nos familles avec cette montée répétitive des prix ? Pensent-ils à nous, à nos familles ? Je suis t très abattu. Veulent-ils qu’on se suicide ou pas ? », se lamente Joseph, un habitant de Bujumbura, croisé au centre-ville.
Ce père de six enfants et ancien commerçant dans l’ex-marché central de Bujumbura, parti en fumée en 2013, trouve que ceux qui prennent ces décisions ne visent pas l’intérêt de la population. « Comment me dire que tu travailles pour mon intérêt en augmentant tous les prix alors que les sources de revenus s’amenuisent du jour au lendemain ? Les taxes, les stands au marché, les papiers administratifs, le riz, le sucre … Tout a été revu à la hausse », énumère-t-il, choqué.
Se référant aux nouveaux tarifs du ticket de transport, il signale que pour se rendre au centre-ville, il va dépenser au moins 1800BIF pour un seul trajet aller-retour. Cet habitant de Carama se demande comment il va avoir cet argent. A cela, il faut ajouter le ticket pour ses deux enfants qui étudient au Lycée du Lac Tanganyika.
Joseph doute que même les fonctionnaires de l’Etat payés mensuellement arrivent à s’en sortir. Leurs salaires restent inchangés. Et d’adresser un message au président de la République : « A votre investiture, vous nous avez promis que chaque poche va avoir de l’argent et que chaque bouche aura à manger. Est-ce de cette façon qu’on va y arriver ? Ayez au moins pitié de nous », plaide-t-il. Il craint qu’avec cette nouvelle hausse, les prix d’autres produits risquent de suivre.
A.N., une mère rencontrée à Bwiza, se dit dépassée. « Quand j’ai vu cela sur les réseaux sociaux, je pensais que c’est une rumeur. C’est après les informations du soir, à la radio, que j’ai finalement compris que c’est vrai. C’est un coup dur. Je ne sais même pas quoi dire ? », se plaint-elle. Elle dit ne pas comprendre comment on peut hausser les prix d’un même produit deux fois en moins de deux mois.
Cette mère, la soixantaine, indique que même à l’époque de l’embargo (après le retour de Pierre Buyoya au pouvoir en 1996, les pays voisins du Burundi avaient imposé un embargo. NDLR), le prix de l’essence n’était pas monté jusqu’à ce niveau. « C’est catastrophique. Voilà, le ticket de transport vient d’être revu à la hausse. Comment allons-nous vivre ? Nous déplacer dans ce contexte de pauvreté, de hausse généralisée de tous les prix des produits ? C’est vraiment inimaginable. On ne s’attendait pas à cela », critique-t-elle. « En tout cas, nous reculons au lieu d’avancer. Et le pire est à craindre. Que le président de la République ait pitié de nous »
Les propriétaires des véhicules sont aussi désemparés. « En tout cas, les choses vont empirer. Où allons-nous trouver tout cet argent pour approvisionner nos véhicules ? Moi par exemple, pour faire le plein, je dépensais autour de 160.000BIF. Avec ces nouveaux tarifs, ça va sans doute aller au-delà de 200.000BIF. Où est ce que je vais trouver cet argent alors que mon salaire n’est pas revu à la hausse ? », confie E.P, un fonctionnaire interrogé.
Pour lui, le gouvernement devait se soucier du bien-être de la population : « Il ne faut pas seulement penser à combler le déficit budgétaire, mais il faut aussi voir d’où vient cet argent. Si on continue à hausser les prix de tous les produits, les taxes … la population va continuer à s’appauvrir, à mourir de faim, les enfants vont abandonner les écoles, etc. Est-ce ça le Burundi émergeant qu’on vise ?»
OLUCOME : « Un argumentaire farfelu »
« Les arguments du ministre de l’Energie et des Mines sont loin d’être convaincants », réagit Gabriel Rufyiri, le président de l’Observatoire et de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME).
Selon lui, au regard des taxes et frais de cette nouvelle structure des prix du carburant, il sied de constater que le gouvernement n’a fait aucun effort. « Rien que pour les taxes, c’est environ 1000 BIF par rapport au précédent prix et plus de 631 BIF pour la TVA. Si réellement le gouvernement voulait contribuer dans la relance économique, en soutenant la population, il devrait voir comment diminuer cette énorme hausse ».
Pour lui, faire le parallélisme entre le prix du litre à la pompe au Burundi par rapport à celui des autres pays de la sous-région est une échappatoire pure et simple du gouvernement. « Parce que les pouvoirs d’achat des populations de ces pays ne sont de loin supérieurs à celui des Burundais dont le PIB/habitant atteint à peine 300 USD/an et moins d’1 USD par jour. Alors que celui des Tanzaniens dépasse plus de 3 fois celui des Burundais. Idem pour celui des Rwandais, des Congolais qui peut atteindre 3,5 USD par jour. »
Il est convaincu qu’il y a moyen d’alléger le fardeau pour la population. M.Rufyiri se demande pourquoi le gouvernement ne veut pas utiliser la voie maritime alors qu’elle est moins chère, préférant le corridor nord, très onéreux. « Y a-t-il des intérêts des uns qui seraient mis à mal ? Je n’en doute point. Mais, c’est l’intérêt général qui doit prévaloir. »
Et de hausser le ton : « Face à ses errances, nous ne pouvons pas nous taire. » Il fustige le monopole de certaines sociétés qui se sont érigées en maîtres dans ce secteur. « Si un seul fournisseur s’est accaparé de la quasi-totalité du marché, comment voulez-vous que les prix ne soient pas fixés à sa guise ? »
D’après lui, l’idéal serait de multiplier les importateurs, leur accorder les mêmes avantages et facilités.
Face à la pénurie des devises, il estime que le gouvernement doit faire feu de tout bois pour relancer l’économie en diversifiant les exportations. « Le déséquilibre de la balance commerciale plombe l’activité économique. Actuellement, les importations dépassent les 80% alors que les exportations peinent à atteindre 10%. »
M.Rufyiri plaide pour la mise en place d’une commission indépendante regroupant les grands contribuables, les consommateurs, les représentants des importateurs et ceux du gouvernement afin d’analyser ensemble comment atténuer les conséquences liées à cette hausse du carburant. « C’est cela l’urgence », insiste-t-il.
ABUCO : « Il y a un manque de transparence »
L’association burundaise des consommateurs (ABUCO) déplore un manque de transparence dans la structuration des prix. « Auparavant, cela se faisait ensemble avec toutes les parties prenantes dans la commercialisation du carburant qui sont des importateurs, le gouvernement, les consommateurs et l’association des transporteurs », explique Noël Nkurunziza, secrétaire général de cette organisation.
Pour lui, il est déplorable que cela se passe sans consulter les concernés. Il ne doute pas que les conséquences directes sont la hausse généralisée des prix d’autres produits.
« Nous interpelons le gouvernement à organiser des réunions pour la restructuration des prix du carburant. Car, même avec la montée des prix du baril au niveau international, il y a moyen de trouver des stratégies pour que l’augmentation du prix au niveau local ne soit pas exorbitante », lance-t-il.
D’après lui, avec le pouvoir d’achat actuel du consommateur burundais, il lui sera très difficile de vivre avec cette nouvelle hausse.
FOLCUN-F : « L’Etat a besoin de l’argent »
« Il faut d’abord voir quelle est la situation dans la sous-région en ce qui est de la hausse du prix du carburant. Le gouvernement a été élu par les Burundais. Quand il revoit à la hausse le prix du carburant ou d’autres produits, cela dépend de ses besoins en termes des moyens financiers », réagit Gérard Hakizimana, représentant légal de Force de Lutte Contre le Népotisme et le Favoritisme au Burundi (FOLCUN-F).
D’après lui, l’Etat se réfère aux cours mondiaux. « Nous pensons que le gouvernement ne peut pas prendre une décision qui affecte négativement le citoyen. »
Pour lui, l’essentiel est que la population se mette au travail pour faire face à cette hausse du prix du carburant et du ticket de transport.
« Que les gens ne soient pas perturbés par cette hausse parce qu’il y a des gens qui en profitent pour dire du n’importe quoi afin de faire comprendre à la population que le gouvernement ne fait rien de bien pour elle. »
D’ailleurs, H. Hakizimana indique que ce n’est pas seulement le prix du carburant qui a été revu à la hausse : « Même le prix de la boisson a été haussé. Mais, les gens continuent d’en consommer. Quand l’Etat a besoin de l’argent, ça se comprend que les prix de certains produits doivent être revus à la hausse. Surtout que les aides étrangères ne sont plus disponibles et suffisantes. »
Au gouvernement, il demande de revoir à la baisse ce prix une fois que les prix chutent sur le marché mondial. « Nous lui demandons aussi de ne pas gaspiller la richesse nationale, de lutter contre la corruption, et de travailler pour l’intérêt de son électeur », souligne-t-il, reconnaissant que le pouvoir d’achat d’un Burundais est faible.
PARCEM : « Le pays devrait subventionner le prix du litre à la pompe »
« Cette hausse est une conséquence du processus d’ajustement des prix de transport du carburant », analyse Faustin Ndikumana, représentant légal de l’ONG Paroles et Actions pour le Changement des mentalités (PARCEM).
Loin de s’éterniser sur les facteurs tant endogènes qu’exogènes de la hausse, il déplore le fait que l’économie burundaise ne soit pas à mesure de faire face à ces chocs.
Il estime que, dans pareille situation, le gouvernement n’a qu’un seul recours : « Revoir à la hausse les prix. Parce que le pays n’a ni cette résilience de subventionner le prix du litre à la pompe ni ce pouvoir de maîtriser le cours du dollar. Car, les réserves en devises ne peuvent même pas couvrir trois mois. »
Et si réellement, le transport du carburant via le lac Tanganyika est moins onéreux et décent comme plusieurs observateurs le pensent, M.Ndikumana comprend mal pourquoi les opérateurs économiques traînent encore les pieds. « A moins qu’il y ait anguille sous roche, ils devraient avoir déjà soumis leurs offres. Mais, est-ce que le gouvernement en éprouve le besoin ? », s’interroge-t-il.
Concernant les conséquences, M. Ndikumana prévient : « Déjà suite à l’inflation galopante, il y a une partie de gens de la classe moyenne (fonctionnaires de l’État) parvenant à peine à joindre les deux bouts du mois qui commence à sombrer dans la vulnérabilité. Sous peu, si des mesures concrètes pour soulager la population ne sont pas arrêtées, cette catégorie de gens disparaîtra complètement. Il ne restera qu’une poignée de gens qui vit sur leur rente grâce à la corruption. »
Pour lui, il est urgent de mettre en place une série de réformes prometteuses et salvatrices prouvant la volonté du gouvernement d’inverser la tendance. Entre autres, il cite : la bonne gouvernance, la relance économique, la lutte contre la corruption, la transparence dans l’octroi des marchés publics, instauration d’un environnement favorable à la relance économique, capable d’attirer les investisseurs étrangers,
etc.
ATRABU : « Cela perturbe notre travail »
« L’augmentation du prix du carburant a un impact négatif sur notre travail elle entraîne la hausse des prix d’autres matériels dont nous avons besoin quotidiennement comme les pneus et autres pièces s de rechange, les documents, etc. », commente Charles Ntirampeba, secrétaire général de l’association des transporteurs du Burundi (ATRABU).
D’après lui, cette mesure entraîne des pertes énormes. Il déplore que les transporteurs ne soient pas consultés avant de revoir à la hausse le prix du carburant. Il réclame d’ailleurs des états généraux du secteur de transport pour passer en revue tous les défis auxquels il fait face.
Il signale d’ailleurs qu’en cas d’augmentation du ticket de transport, le nombre de passagers diminue. « Et les entrées baissent et nos familles sont affectées parce qu’elles ont besoin de se déplacer. »
FRODEBU : « C’est inadmissible »
« Le parti Frodebu trouve tout à fait inadmissible toute nouvelle augmentation des prix du carburant au Burundi en moins de deux mois. Cette décision frappe de plein fouet les citoyens lambda qui sont déjà confrontés à de nombreuses difficultés économiques », lit-on dans une déclaration de ce parti, du 12 septembre 2023. Signée par Patrick Nkurunziza, président de ce parti, elle indique qu’une hausse de 11% pour l’essence est une véritable claque pour le budget des ménages.
Le parti de Melchior Ndadaye déplore que cette augmentation s’ajoute à une série de hausses successives des prix qui ont eu lieu ces derniers mois. « Il est inacceptable que les citoyens burundais soient contraints de supporter cette charge financière croissante alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter. »
Au gouvernement, il demande de prendre des mesures immédiates pour atténuer l’impact de ces hausses sur la vie quotidienne de la population. D’après ce parti, il faut mettre en place des politiques concertées pour stabiliser les prix du carburant et soutenir les citoyens telles des subventions ciblées ; la promotion des transports publics ; la diversification des sources d’énergie et la surveillance des prix. « Pour partager le fardeau, il est impératif que les dignitaires envisagent sérieusement de réduire leur train de vie. En ces temps difficiles, il est essentiel que les dirigeants donnent l’exemple en renonçant aux avantages excessifs et aux dépenses », souligne-t-il.
CODEBU : « Cela empire le quotidien de la population »
« Cela s’inscrit dans le cadre global où depuis moins de de 3 ans, on a passé à une augmentation de plus de 85% si on donne l’exemple de l’essence qui au départ était à 2400BIF maintenant il se trouve à 4450BIF. Donc une augmentation de presque de 100% », critique Kefa Nibizi, président du parti CODEBU Iragi Rya Ndadaye.
Pour lui, la raison avancée disant que cette hausse est consécutive à l’augmentation du prix à l’international n’est pas convaincante. « Car, la hausse ne suit pas la même allure. Il y a d’autres causes notamment l’inflation de la monnaie burundaise. »
Lui aussi souligne que « lorsque le prix du carburant est revu à la hausse, ça augmente le prix du transport des personnes et des biens et tous les biens suivent le même rythme que ça soit les biens importés ou locaux devant être transportés d’un endroit à l’autre. »
Comme solutions, M.Nibizi propose d’abord de stabiliser la monnaie pour qu’elle ait une valeur considérable par rapport au dollar qui est la monnaie d’importation. « Il faut aussi essayer de jouer sur les différentes impositions qu’on applique sur ce produit pour amortir le choc sur la vie quotidienne de la population. » Il trouve qu’il est aussi important de mettre en place un fonds stratégique carburant.
Gaspard Kobako : « Un signe évident d’une inflation galopante et non contrôlée »
Pour Gaspard Kobako, homme politique, l’augmentation du prix du carburant se répercute automatiquement sur les prix des autres produits y compris les denrées alimentaires.
D’après lui, le secteur énergétique a un impact sur tous les secteurs. « Ce qui signifie que la vie de la population va se détériorer. Où est ce qu’ils vont trouver de l’argent pour subvenir aux besoins quotidiens ? Car, leurs revenus et des fonctionnaires ne suivent pas le même mouvement. C’est un signe évident d’une inflation galopante et non contrôlée. C’est aussi un signe d’appauvrissement. »
Il signale que même les propriétaires des véhicules vont se retrouver incapables de se déplacer. « Ils sont obligés de réduire l’utilisation de leurs moyens de transport. On va en définitive vers la « zaïrianisation » du Burundi. C’est là où tout semblait être arrêté. »
M.Kobako se demande d’ailleurs si l’Etat a la mainmise sur ce secteur du carburant.
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