Africa-Press – Burundi. Depuis les années 1960, le Deep Space Network (DSN) joue un rôle central dans les missions spatiales de la NASA, l’agence spatiale américaine. Ce réseau d’antennes permet de communiquer avec des sondes explorant les confins du système solaire. Récemment, une nouvelle antenne, baptisée DSS-23, a été installée au complexe de Goldstone, dans le désert des Mojaves, en Californie. Cette nouvelle infrastructure permettra d’améliorer les capacités de communication en prévision des futures missions habitées vers la Lune et Mars, tout en élargissant les capacités de communication avec les sondes Voyager, qui sont les objets lancés par l’humanité se trouvant le plus loin du Soleil.
Couverture intégrale
Le Deep Space Network repose sur trois complexes, stratégiquement situés à environ 120° de longitude les uns des autres afin de garantir une couverture continue des communications avec les sondes spatiales, malgré la rotation terrestre. Chaque site est équipé de plusieurs antennes paraboliques, dont certaines atteignent 70 mètres de diamètre. La nouvelle antenne DSS-23 de 34 mètres est conçue pour émettre et recevoir des données dans des fréquences qui seront essentielles pour les futures explorations spatiales.
Cette installation est notamment prévue pour assurer le support des missions qui signeront le retour des humains sur la Lune, dans le cadre du programme Artemis, ainsi que des missions habitées vers Mars. Quatre sont en cours d’installation et seront opérationnelles d’ici 2026. Elles permettront non seulement une communication plus rapide, mais elles élargissent aussi les possibilités scientifiques grâce à des outils optimisés pour la radioastronomie et la cartographie radar des astéroïdes. Leur conception intègre des récepteurs situés à la base, facilitant l’entretien et la transmission simultanée sur plusieurs fréquences.
Toujours à l’écoute des sondes Voyager
Depuis sa création, le DSN a dû constamment s’adapter aux besoins des missions de plus en plus lointaines. Les premières antennes étaient principalement destinées à suivre les missions Apollo et les sondes Pioneer. Cependant, l’éloignement des sondes Voyager et les futures explorations interstellaires ont imposé une révision complète des capacités du réseau.
Aujourd’hui, Voyager 1, à plus de 24 milliards de kilomètres de la Terre, continue de transmettre des données malgré une puissance d’émission de quelques watts seulement. Tandis que la sonde Voyager 2 se situe elle à près de 21 milliards de kilomètres et sera normalement opérationnelle jusqu’en 2026. Cette prouesse est rendue possible grâce à la sensibilité accrue des antennes du DSN, capables de capter un signal infiniment faible, équivalent à moins d’un milliardième de milliard de watt. Avec la mise en service de DSS-23, le DSN compte désormais 15 antennes réparties sur ses trois sites.
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