Tuberculose : La cherté de la vie, une entrave à la convalescence

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Tuberculose : La cherté de la vie, une entrave à la convalescence
Tuberculose : La cherté de la vie, une entrave à la convalescence

Africa-Press – Burundi. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose célébrée le 24 mars, le ministère de la Santé publique fait savoir que le taux de succès thérapeutique au Burundi est de 95 %. Pour l’association des volontaires pour la lutte contre la tuberculose (AVLT), des défis restent à relever pour éradiquer cette maladie.

Selon le président de l’AVLT, Hervé Nashemezwe, la lutte contre la tuberculose au Burundi fait face à trois défis majeurs : des personnes atteintes de la tuberculose qui ne se font pas dépister, des cas de tuberculose multirésistante et la pauvreté.

Pour lui, la vie chère entrave la convalescence. Il explique que certaines personnes atteintes de tuberculose ne guérissent pas facilement suite à la sous-alimentation : « Les tuberculeux sous traitement sont conseillés de se nourrir en qualité et en quantité suffisante. Avec cette hausse exponentielle des prix des denrées alimentaires, cela n’est pas facile. Ainsi, certains développent de la tuberculose compliquée, qui résiste aux médicaments ».

En outre, il regrette que certaines personnes atteintes de la tuberculose pensent à la sorcellerie et consultent des féticheurs : « D’autres vont dans des maisons de prière ou pratiquent l’automédication. Tout cela fait que des malades de tuberculose font le dépistage tardivement ». Selon lui, le dépistage tardif diminue les chances de convalescence et augmente la transmission de cette maladie.

Pour éradiquer la tuberculose, Hervé Nashemezwe appelle le gouvernement du Burundi et ses partenaires à appuyer les volontaires engagés dans la lutte contre la tuberculose pour qu’ils puissent sensibiliser la population sur toutes les collines du pays : « Il faut que la population soit informée et formée sur la tuberculose ; et se fasse dépister et soigner dans les structures sanitaires ».

Il recommande que les tuberculeux bénéficient d’un appui financier pendant la période de traitement pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.

Selon le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida, la tuberculose constitue un problème de santé publique au Burundi : « Nous avons enregistré 6 874 cas de tuberculose sensibles. Quant à la tuberculose multirésistante, seuls 46 cas ont été diagnostiqués et traités alors que les cas attendus étaient au nombre de 166 cas ».

Dans le communiqué de ce 24 mars, ce ministère se réjouit que le taux de succès thérapeutique au Burundi se situe parmi les meilleurs du monde : « Alors que la cible mondiale est de 90 %, notre pays affiche un taux de 95 % ».

Il encourage les professionnels de santé à tous les niveaux, les acteurs communautaires, la société civile et la population en général à se mobiliser en faveur de la stratégie mondiale de mettre fin à la tuberculose d’ici 2030. Et d’appeler la population à contribuer à la surveillance de la tuberculose en orientant toute personne ayant la toux de consulter un centre de santé ou un hôpital proche.

Les symptômes courants de la tuberculose sont la toux avec crachat et sang parfois, les douleurs thoraciques, la faiblesse, la perte de poids, la fièvre et les sueurs nocturnes.

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