Cotisations Forcées Imposées par Guy Roger Nelo

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Cotisations Forcées Imposées par Guy Roger Nelo
Cotisations Forcées Imposées par Guy Roger Nelo

Africa-Press – CentrAfricaine. À la SODIAC, Société de Développement des Infrastructures Aéroportuaires en Centrafrique , le directeur général Guy Roger Nelo contraint ses employés à verser mensuellement de l’argent au parti au pouvoir, le MCU.

À la Société de Développement des Infrastructures Aéroportuaires en Centrafrique, Guy Roger Nelo a instauré un système de prélèvement mensuel obligatoire sur les salaires de ses employés. Ces sommes sont présentées comme des contributions au Mouvement Cœurs Unis, le parti au pouvoir. Pour ce faire, une employée qu’il a désignée est chargée de collecter mensuellement ces fonds bureau par bureau avant de les remettre au directeur général Guy Roger Nelo. Après prélèvement, les employés ne reçoivent aucun justificatif ni reçu de ces versements.

Par ailleurs, le refus de payer cette contribution entraîne une convocation immédiate dans le bureau du directeur général Guy Roger Nelo. Après interrogatoire musclé par le DG, ce dernier lui colle un motif disciplinaire farfelu, conduisant à un licenciement sans indemnités ni droits sociaux. Comme il a lui-même dit, il est très puissant et personne ne peut lui faire quelque chose. Dans ce contexte, l’homme s’impose et devient un téméraire à la SODIAC. Ainsi, avec cette méthode, il exerce une pression constante sur l’ensemble du personnel.

Depuis sa nomination en 2013 par l’ancien ministre des Transports Arnaud Djoubaye Abazène à l’époque de la Séléka, Guy Roger Nelo a transformé la SODIAC en bastion familial et politique. Sa maîtresse Jeanne Yagoundou dirige le service matériel, tandis qu’Ardin Lakouetene, parent de sa femme à la maison, occupe le poste de chef du service IATA. Krada, petit frère de son épouse, supervise le service pointage. Ange Babango, propre frère du directeur général, dirige un service, aux côtés de Mauricette comme caissière principale et d’Ouango comme éclairagiste.

Le réseau familial s’étend à travers Kambalima Jean, membre de la famille de l’épouse, et Kobenzoni, ancien coiffeur personnel reconverti en technicien de surface. Les proches du ministre Abazène occupent également des postes stratégiques: Djôto aux ressources humaines, Magà aux finances, Misral à la direction technique, accompagnés d’Izeri, Radjah, Mamadou, Àbrasse Foctor et Moda Merveille.

Le clan Piri place aussi ses membres: Piri Djoskin, Panayo, Fidélia, Sofia, Touadere Sylvère et Ngaîporo Innocent. Du côté du MCU, on retrouve Koundja Geoffroy, Ketengou Nelson, Pedergo, Divine Mbata, fille du directeur général de la SOCASP, et Benam, petit frère du ministre des Mines.

L’influence religieuse n’est pas en reste. Plusieurs fidèles de l’église Saint Jacques de Kpetènè ont été intégrés: Kolingou Dieubeni, Omokomi Modeste et Etomane Evodie bénéficient de cette proximité spirituelle avec le directeur général.

Guy Roger Nelo, magistrat de formation, revendique publiquement d’être le plus généreux contributeur au MCU parmi tous les directeurs des entreprises para-publiques. Il affiche une assurance totale quant à sa position, se proclamant intouchable et impossible à démettre de ses fonctions. Et il a raison. Cela fait déjà 13 ans qu’il est nommé à ce poste juteux que personne ne convoite.

Le climat de travail à la SODIAC s’est dégradé au point que plusieurs agents décrivent leur environnement professionnel comme une structure mafieuse. La loyauté politique et personnelle au directeur général prime sur toute considération de compétence ou de mérite. Les employés, quelle que soit leur conviction politique ou religieuse, subissent cette pression financière mensuelle sous peine de perdre leur emploi.

Depuis plus de dix ans, cette pratique s’est institutionnalisée. L’exigence de fidélité au MCU et les contributions forcées ont remplacé les critères habituels de gestion administrative. La SODIAC fonctionne désormais selon cette logique où l’allégeance politique détermine l’avenir professionnel de chaque employé….

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