Yamalé Accuse le Gouvernement d’Enlèvement et Assassinat

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Yamalé Accuse le Gouvernement d'Enlèvement et Assassinat
Yamalé Accuse le Gouvernement d'Enlèvement et Assassinat

Africa-Press – CentrAfricaine. Édouard Yamalé porte de lourdes accusations contre le régime de Faustin-Archange Touadéra sur le possible assassinat de l’ancien ministre Armel Sayo.

L’ancien troisième vice-Président de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), Édouard Yamalé, a déclaré avoir organisé une conférence virtuelle en présence de quatre avocats du cabinet de maître Philippe Larochelle, dont Julien Maton, ainsi que plusieurs participants centrafricains. Édouard Yamalé tient le gouvernement pour responsable de l’enlèvement, de la torture et de l’assassinat du commandant Armel Sayo Ningatoloum.

L’opposant s’en prend directement au président Faustin Archange Touadera et à son entourage, particulièrement le procureur de la République, un parent du chef de l’État. D’après sa déclaration, une plainte a été déposée auprès du procureur de la Cour pénale internationale contre Touadera et les mercenaires du groupe Wagner pour crimes contre les Centrafricains.

Édouard Yamalé s’adresse au ministre de la justice, Arnaud Djoubaye Abazène, qu’il considère comme un ancien camarade d’études, et exige une conférence de presse pour qu’il présente Armel Sayo vivant à la nation. « S’il n’est plus en vie, vous en assumerez l’entière responsabilité devant l’histoire et la Centrafrique », déclare-t-il. Il dénonce les montages vidéo diffusés sur les réseaux sociaux, qu’il considère comme des tentatives gouvernementales de manipulation de l’opinion publique.

« Vous prenez les Centrafricains pour des cons? », lance-t-il en critiquant l’inaction face à ces falsifications. Il accuse le gouvernement d’avoir criminalisé et instrumentalisé la justice centrafricaine.

L’opposant condamne fermement l’accord signé le 19 avril 2025 à N’Djaména entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés 3R de Sambé Bobo, et UPC d’Ali Darassa. Il qualifie ces derniers d’« étrangers tchadiens » ne maîtrisant ni le sango ni le français.

« Le président leur a déroulé le tapis rouge, tandis que les fils du pays, les Centrafricains, vous les tuez », accuse-t-il…. Édouard Yamalé dénonce l’impunité dont bénéficie Hassan Bouba, qu’il accuse d’avoir tué quatre de ses parents et d’autres Centrafricains. Selon lui, cette personnalité devrait être arrêtée et exécutée.

L’opposant évoque également l’achat par Touadéra de quatorze députés de l’UNDP, qui ont rejoint le Mouvement Cœurs Unis (MCU), le parti présidentiel. Cette défection l’a contraint à l’exil. Il mentionne d’autres persécutions, notamment l’arrestation de son compagnon Wa Moustoyo, et d’autres personnes, dont l’ancien aide-de-camp de l’ex-président Patassé, et d’autres proches.

« Vous vous baissez la culotte devant ces étrangers, devant Bobo, devant Ali Darassa », lance-t-il au ministre, dénonçant la soumission du gouvernement aux influences extérieures. Il fustige le rôle du ministre dans ces actes, le qualifiant de complice des « voyous » au pouvoir.

Édouard Yamalé affirme sa volonté de transparence, précisant qu’il informe toujours ses interlocuteurs avant d’agir, par respect pour leur passé commun. Il confirme que la procédure judiciaire concernant Armel Sayo progresse, avec une saisine officielle du procureur de la CPI. Pour lui, Touadera est un voyou, un malade mental.

L’opposant appelle à la mobilisation contre les agissements du gouvernement, dénonçant une justice corrompue et un système qui opprime les Centrafricains. Sa demande d’une conférence de presse pour clarifier le sort d’Armel Sayo demeure sans réponse, dans un contexte de fortes tensions politiques et sécuritaires en République centrafricaine.

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