le mouvement Tongôlô Ti Bêaka interpelle l’ONU sur les dérives des casques bleus

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le mouvement Tongôlô Ti Bêaka interpelle l’ONU sur les dérives des casques bleus
le mouvement Tongôlô Ti Bêaka interpelle l’ONU sur les dérives des casques bleus

Africa-Press – CentrAfricaine. A travers un communiqué de presse, le Coordonnateur de l’ONG centrafricaine Tôngôlô Ti Beafrika, Stanislas Kokota-Dobi, attire l’attention du secrétaire général de l’ONU sur ce qu’il qualifie de scandales causés par les éléments de la minusca en république centrafricaine.

A la très haute attention de Monsieur Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies. Je viens par cette présente vous exposer les faits qui se sont déroulés en République Centrafricaine démontrant l’inefficacité des éléments, l’asservissement et l’exploitation des mineurs et personnes en situation de précarité par les éléments de la MINUSCA”, a fait savoir Stanislas Kokota-Dobi.

Dans son communiqué, le coordonnateur de Tôngôlô Ti Beafrika a relevé des cas de multiples accidents de route et des cas de viols causes par les éléments de la Minusca. Mais de tous ces cas, les coupables ne sont pas punis pour que justice soit rendue aux victims. Car, pour le coordonnateur de ce mouvement, l’ONU empêche les enquêtes sur les scandales des casques bleus de la MINUSCA.

Ci-dessous l’intégralité du communiqué:

COMMUNIQUE DE PRESSE PORTANT SUR LES SCANDALES CAUSÉS PAR LES ÉLÉMENTS DE LA MINUSCA EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE.

A la très haute attention de Monsieur Antonio GUTERRES

Secrétaire Général des Nations Unies.

Je viens par cette présente vous exposer les faits qui se sont déroulés en République Centrafricaine démontrant l’inefficacité des éléments, l’asservissement et l’exploitation des mineurs et personnes en situation de précarité par les éléments de la MINUSCA.

En l’espèce,suite à la crise qui avait frappé douloureusement la République Centrafricaine mon pays et pour éviter le chaos car toutes les institutions en Centrafrique étaient inopérantes, le 10 avril 2014 le Conseil de Sécurité des Nations Unies a déployé la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) dont la tâche principale était la protection des civils.

Dès le début de fonctionnement de cette mission sur notre territoire national, cette mission s’est montrée inefficace et a engendré plusieurs scandales contre les mineurs et les personnes vulnérables en Centrafrique

Le 10 août 2021, un véhicule de la MINUSCA a produit un accident mortel.

Le conducteur de la moto est décédé sur le coup et son passager a été hospitalisé.

Les passants se sont approchés du convoi pour se renseigner sur les détails de l’accident, les éléments de la MINUSCA se sont mis à tirer et une balle a touché mortellement une fille mineure.

Le contingent gabonais a quitté la RCA après plusieurs accusations d’exploitation sexuelle et de viols sur des mineurs et personnes vulnérables.

Le 1er novembre 2021 un véhicule de la police de la MINUSCA appartenant au contingent égyptien a tué une centrafricaine et l’a traîné 20 mètres le long de la route. La victime est décédée sur place.

Plusieurs témoignages anonymes confirment les rumeurs sur l’exploitation et l’utilisation de la main d’oeuvre des mineurs par le personnel de la MINUSCA en les faisant mendier, trafiquer des drogues, se prostituer, voler, etc.

Ces dernières décennies la communauté internationale a fondé un bon cadre juridique pour prohiber l’exploitation des mineurs quelle qu’il soit.

Les conventions No,: 138 et No,: 182 de l’OIT et la Convention Internationale des droits de l’enfant avec deux protocoles joints à celles-ci stipulent une intolérance totale à l’exploitation des enfants.

Bénéficiant de la convention sur les privilèges et l’immunité des Nations Unies, le contingent de la MINUSCA jouit de cette immunité contre la responsabilité pénale de toutes ces infractions ci-dessus énumérées.

Les hiérarchies de la MINUSCA s’opposent le plus souvent aux efforts de la documentation de ces crimes et aux enquêtes qui viseraient la responsabilité des coupables.

Nous savons tous que l’esclavage des mineurs est prohibé et intolérable dans notre société d’aujourd’hui. Ceci dit un tel comportement est inadmissible quel que soit la personne ou la fonction du responsable de tels actes.

Notre cris d’Alerte » Protégeons nos enfants contre la MINUSCA »

Nous peuple centrafricain souverain, appelons et réclamations haut et fort les enquêtes sur les actes répréhensibles commis par les contingents de la MINUSCA afin que justice soit faite car on ne protège pas les civils en posant de tels actes odieux.

Fait à Bangui, le 31 août,2022

Le Coordonnateur de l’ONG Tôngôlô Ti Beafrika

Stanislas Kokota-Dobi

Ampliation,:

Secrétaire Général de l’Union Africaine

Présidence CEEAC,( Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale).

Présidence de la CEMAC( Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale)

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