Ministres Candidats Violent le Code Électoral

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Ministres Candidats Violent le Code Électoral
Ministres Candidats Violent le Code Électoral

Africa-Press – CentrAfricaine. Alors que les législatives sont prévues pour le 28 décembre, plusieurs ministres du gouvernement Touadéra, investis candidats sous la bannière du MCU, refusent toujours de se mettre en disponibilité, en contradiction flagrante avec le Code électoral qu’ils ont eux-mêmes adopté.

En effet, l’article 141 du Code électoral est sans ambiguïté: les membres du gouvernement, tout comme les fonctionnaires, doivent se mettre en disponibilité trois mois avant la date de l’élection. Ce délai n’est pas une option. À défaut de la décision formelle, un simple récépissé du dépôt de la demande, daté d’au moins trois mois avant le scrutin, peut être accepté. Seule exception prévue: les élections partielles, où le délai est ramené à deux semaines.

Or, le calendrier est clair. Les élections législatives et présidentielle sont fixées au 28 décembre 2025. Le délai de trois mois imposait donc aux ministres candidats de se retirer au plus tard le 28 septembre 2025. À la date de publication de cet article, aucun n’a quitté son poste.

Pendant ce temps, les ministres qui sont en précampagne bénéficient des moyens de l’État. En restant en fonction, ces ministres cumulent les avantages de leurs portefeuilles et leur statut de candidats. Véhicules administratifs, gardes rapprochés, financements publics: tout leur appareil ministériel sert désormais à des ambitions partisanes. Ce mélange des genres viole l’article 56 du même Code, qui interdit strictement l’utilisation du patrimoine et du personnel de l’État pour une campagne électorale.

C’est tout simplement une violation grave du code électoral qui discrédite le processus en cours. Comment garantir une compétition équitable quand ceux qui font la loi sont les premiers à la piétiner? Les ministres candidats du MCU, en refusant de respecter le délai légal de démission, placent les législatives de décembre sous le signe de l’illégalité. Ils confisquent à leur profit les ressources publiques et faussent le jeu prétendument démocratique.

Voilà maintenant une question de légitimité. En s’accrochant à leurs portefeuilles tout en battant campagne, ces ministres créent une situation intenable: comment peuvent-ils prétendre légiférer demain alors qu’ils violent déjà la loi aujourd’hui? La République centrafricaine peut-elle se permettre que ses propres dirigeants transforment le Code électoral en chiffon de papier?

Source: Corbeau News Centrafrique

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