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Le pont sur la route nationale entre Damara et Sibut s’est effondré il y a quelques jours, bloquant la circulation sur cet axe stratégique. La réponse du Président Touadera? Demander aux chauffeurs de camions de cotiser 5 000 à 10 000 francs CFA chacun pour acheter des barres de fer et construire un pont provisoire.
L’effondrement de ce pont montre le visage réel du régime du Président Touadera: pendant qu’il dépense 10 milliards de francs CFA par mois pour payer les mercenaires russes qui protègent son pouvoir à Bangui, les infrastructures du pays s’effondrent littéralement.
Cet effondrement du pont entre Sibut et Damara, notamment au village Kangamoté, situé à 10 kilomètres de Sibut, a créé un blocage massif avec des dizaines de véhicules coincés de part et d’autre. Au lieu d’intervenir rapidement avec les moyens de l’État, le gouvernement a envoyé des délégations demander aux camionneurs de verser entre 5 000 et 10 000 francs CFA pour acheter des barres de fer permettant de construire un pont provisoire.
Cette demande est d’autant plus scandaleuse que les transporteurs paient déjà des péages sur cet axe. Ils paient pour circuler sur une route non goudronnée, totalement à l’abandon, et maintenant on leur demande de payer pour réparer un pont que l’État aurait dû entretenir.
À quoi servent les péages si ce n’est à entretenir les routes et les ouvrages? Les transporteurs paient, mais ne voient aucun entretien, aucune amélioration. Les routes se dégradent, les ponts s’effondrent, et on leur demande de payer encore pour réparer ce que l’État a laissé se détruire.
Cette situation dépasse l’entendement. Un gouvernement qui dépense 10 milliards par mois pour des mercenaires de Poutine et demande à des camionneurs de cotiser quelques milliers de francs pour réparer un pont. Les priorités du régime sont claires: protéger le pouvoir de Touadéra plutôt que servir la population.
L’abandon des infrastructures ne se limite pas aux routes. L’éducation, la santé, tous les secteurs sont à l’abandon. Pendant que les pays voisins progressent, la Centrafrique régresse. Le Tchad, qui envoyait ses étudiants se former à Bangui, a aujourd’hui dépassé la Centrafrique dans tous les domaines. Le Cameroun et le Congo ne sont même plus comparables.
Cette régression est le fruit d’une décennie de gouvernance Touadéra. Au Burkina Faso, les présidents précédents avaient construit le pays avant que le pouvoir actuel n’arrive. Au Mali, malgré les difficultés, il existe une vision. En Centrafrique, c’est le chaos absolu.
Et c’est dans ce contexte catastrophique que Touadéra veut un troisième mandat. Un président qui laisse les ponts s’effondrer et demande aux transporteurs de payer pour les réparer veut rester au pouvoir à vie. Un président qui dépense des milliards pour Wagner pendant que le pays s’effondre veut diriger la Centrafrique jusqu’à sa mort.
La campagne de propagande de Wagner et du gouvernement tente de faire croire que tout va bien. Mais la réalité sur le terrain est implacable: routes détruites, ponts effondrés, écoles sans moyens, hôpitaux sans médicaments, population appauvrie.
La Centrafrique a reculé de deux siècles. Pendant que les autres pays africains construisent et progressent, la Centrafrique sous Touadéra détruit et régresse. Un pont qui s’effondre et qu’on demande aux transporteurs de réparer résume parfaitement l’état du pays: un État absent qui se décharge de ses responsabilités sur une population déjà écrasée par la misère.
Source: Corbeau News Centrafrique
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