Africa-Press – CentrAfricaine. ANNIVERSAIRE. La première planète située en dehors de notre système solaire se nomme 51 Pegasi b ; elle a été découverte il y a tout juste trente ans, le 6 octobre 1995. De quel type de planète s’agit-il? D’une planète géante gazeuse similaire à Jupiter, située à plus de 50 années-lumière de nous, orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil. C’est une planète intrigante du fait de sa proximité avec son étoile, car cela remet en cause les modèles de formation des géantes gazeuses, censées se former sur des orbites bien plus lointaines, comme c’est le cas avec Jupiter et Saturne.
Un nouveau type de planètes est alors créé: les « Jupiter chauds ». Les découvreurs de 51 Pegasi b, Michel Mayor et Didier Queloz, astronomes à l’Observatoire de l’université de Genève, en effectuent la description dans un article de Nature, remettant en cause notre vision de l’Univers. Une telle trouvaille constitue la première preuve concrète d’autres planètes, qui peuvent potentiellement héberger la vie. Les deux chercheurs ont d’ailleurs reçu le prix Nobel de physique en 2019 pour leur contribution dans « la compréhension de l’évolution du cosmos et la place de la Terre dans l’Univers ».
L’importance de la zone « habitable » d’une étoile
D’après les données du Nasa Exoplanet Archive, site web répertoriant toutes les découvertes de mondes extrasolaires, au 2 octobre 2025, 6022 détections d’exoplanètes ont été confirmées – une incroyable diversité. La moisson s’étend de petites planètes rocheuses comme la Terre à des planètes géantes pouvant avoir la taille de Jupiter.
Certaines d’entre elles se trouvent dans la zone « habitable », cette dernière étant définie comme un ensemble de distances permettant des conditions favorables à la vie, parmi lesquelles la présence d’eau liquide et une atmosphère protectrice contre les rayons cosmiques. Des exemples comme les trois planètes rocheuses les plus proches de l’étoile Trappist-1 motivent la recherche de signes de vie.
La recherche permanente de signes de vie sur les exoplanètes
Et que dire de la planète K2-18b? Située à 120 années-lumière, cette dernière a déclenché une vive attention médiatique en raison de la détection par le télescope James Webb (JWST) de sulfure de diméthyle (DMS) dans son atmosphère, un composé qui est produit par les phytoplanctons microscopiques sur Terre, relançant les spéculations sur des signes de vie.
Un tel résultat d’observation a conduit au qualificatif de « plus grand signe d’activité biologique en dehors du Système solaire » sur le site de l’université de Cambridge, déclenchant le scepticisme des chercheurs. Dans notre système solaire, des myriades de corps célestes comme Encelade, Europe ou Titan font l’objet d’hypothèses de signes de vie en raison de leurs caractéristiques comme la présence d’un océan glacé souterrain. Les futures observations du James Webb et d’une mission comme l’Observatoire des Mondes Habitables (HWO), prévue d’ici la décennie 2040, nous en diront davantage sur la présence d’éventuels signes de vie.
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