Africa-Press – Comores. L’homme d’affaires Ayad Bourhane estime être le copropriétaire et surtout actionnaire majoritaire de la société de concassage HB Carrières (ex Colas), contre son associé Ahmed Hazi, qui revendique, lui aussi, la propriété.
Fini l’époque où les linges sales se lavaient en famille entre les deux associés de HB Carrières, Ahmed Hazi et Ayad Bourhane. L’interpellation la semaine dernière d’Ayad Bourhane par la gendarmerie de Moroni semble être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Dans une rencontre avec la presse mardi, les avocats de M.Bourhane ont essayé de démontrer les éléments de droit qui font de HBS Carrières une copropriété de leur client. Preuves à l’appui, ils ont révélé que leur client est bel et bien l’actionnaire majoritaire pour avoir déboursé en 2021 la somme de 300.000 euros, contre 200.000 euros pour l’autre associé, afin de racheter les biens de Colas qui a préféré quitter les Comores.
M.Bourhane et ses avocats affirment que l’autre associé « a initié puiseurs procédures judicaires d’une façon instantanée depuis aout 2023 pour faire constater qu’Ayad n’a ni libéré ou payé ses parts sociales lors de cette acquisition de HB Carrières SA ». Les conseils du mis en cause n’ont pas tardé à contre-attaquer cette démarche en apportant les preuves du contraire. « Je suis le dirigeant unique statutaire de ladite société conformément au RCS (registre du commerce et des sociétés, Ndlr) en vigueur à ce jour. Je vous apporte ici les preuves de paiements des 300.000 euros versés par transfert bancaire, dont un virement de 210.000 euros et un autre de 90.000 euros. J’espère que ces éléments éclaireront mieux le public et les différentes parties prenantes dans cette affaire », soutient M. Bourhane, documents à l’appui, devant la presse venue en nombre l’écouter.
Les avocats dénoncent l’interpellation de M. Ayad Bourhane la semaine dernière par la gendarmerie, pour ce dossier. « Alors qu’on prône un climat des affaires apaisé, un entrepreneur a été arrêté comme un criminel dans une affaire commerciale, c’est plus qu’inadmissible. Cela démontre que le climat n’est pas bon », regrette Me Foutoum Mohamed Zain. « Jusqu’à preuve du contraire, il s’agit d’un faux problème car dans cette affaire, il est question des actions mises en vente par la société Colas et notre client a acheté ses parts. Aujourd’hui, son coactionnaire vient nous dire qu’Ayad n’a pas libéré ses parts. C’est à Colas de le démontrer et non le contraire. Son coactionnaire ne peut pas se plaindre, car chacun est détenteur d’actions d’une société qui existait déjà », a-t-elle tenté de remettre les pendules à l’heure.
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