Le schéma directeur bientôt opérationnel

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Le schéma directeur bientôt opérationnel
Le schéma directeur bientôt opérationnel

Africa-Press – Comores. Le ministère de l’énergie et de l’eau, à travers la direction générale de la SONELEC a organisé à Fomboni, un atelier d’opérationnalisation du schéma directeur de la production et de la distribution d’énergie électrique au niveau national. Sous financement de la BAD, l’atelier consiste à faire le diagnostic des problématiques existantes dans le secteur de l’énergie, en vue d’améliorer la production de ce levier économique du pays. Les experts pensent que les problèmes d’énergie aux Comores ne sont pas d’origine financière mais plutôt de gouvernance.

Le Ministère de l’énergie, les responsables de la SONELEC, des experts internationaux en matière d’énergie se sont tous réunis dans un atelier de 4 jours du jeudi 18 au dimanche 21 mai à l’alliance française de Fomboni. L’objectif est d’identifier toutes les difficultés auxquelles fait face la société d’État SONELEC en vue de dresser une feuille de route pour améliorer la production énergétique dans le pays. Les difficultés ne sont pas identiques dans l’ensemble du pays, elles varient d’une l’île à une autre. À Mohéli les problèmes sont limités tandis qu’à Anjouan et à Ngazidja ils sont très variés et larges.

« Je pense que la difficulté d’énergie aux Comores c’est comment arriver à passer de la stratégie à l’action. Les bonnes idées on en a. Mais le gouvernement n’arrive pas à transformer ces idées en actions opérationnelles, à un projet qui réussit. Il y a trop de projets qui ne réussissent pas, qui sont bloqués ou bien qui prennent du temps car on est en permanence occupés à régler les problèmes dans l’urgence et on n’a jamais le temps de s’occuper des problèmes de fond » souligne Alain Doulet, expert international d’énergie. « Ce n’est pas un problème de moyens financiers mais plutôt un problème de gouvernance, d’organisation et de compétence. Déjà il faut placer les gens à leurs bonnes places » a-t-il enchaîné.

Dans le cas de Mohéli par exemple, la cible est un mix solaire et diesel. Mais la puissance, selon ces experts est insuffisante pour justifier le passage au fuel lourd. Compte tenu de l’absence de source de stockage, la puissance disponible en diesel devra à tout le temps couvrir la pointe du soir. La situation en 2017 a montré que la puissance maximale de l’énergie est de 15 MW à la grande Comores tandis que l’énergie vendue en mégawatt heure (MWh) est de 37. A Mohéli 1,3MW est la puissance maximale contre 4,6MWh. A Anjouan l’énergie vendue est de 21MWh sur une puissance maximale de 6MW.

« Quand on veut préparer un avenir il faut avoir une vision. Savoir là où on veut aller, avoir un schéma directeur et un plan d’action. Aux Comores il faut avoir de la cohérence à l’action. Nous sommes dans une culture du constat de la vérité mais on n’a pas la démarche rectificative qui va permettre de corriger la difficulté pour se mettre sur le bon chemin » a fait constater cet expert en énergie. Malgré toutes les difficultés que rencontre la SONELEC, le taux d’accès à l’énergie électrique est de 48% à Mohéli, 47% à Ngazidja et 45% à Anjouan. L’un des objectifs fixés par ces responsables est d’aboutir à une puissance de 44 à 50MW à Ngazidja, 18 à 24MW à Anjouan et 3 à 5 MW à Mohéli. Une production jugée suffisante pour éclairer le pays 24 h sur 24 durant toute l’année.

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