Africa-Press – Comores. Né à Moroni Irougoudjani le 09 octobre 1949, le commissaire Abdallah Ali M’dahoma est un maillon important dans l’histoire de la police nationale aux Comores. Ses 42 ans de bons et loyaux services lui confèrent une expérience avérée dans les domaines du management et de l’administration de la police et de la sécurité publique, des investigations, de la recherche et du traitement des affaires policières et judiciaires et dans les missions de police et du renseignement.
Commissaire Abdallah Ali M’dahoma est un icône de la police nationale des Comores. Né à Moroni Irougoudjani le 09 octobre 1949, il a fait ses études primaires à l’école primaire d’Itsambouni. Le jeune Abdallah part à Madagascar poursuivre ses études secondaires au collège adventiste Soamanadrana (Tananarive) et au lycée technique de Tsimbazaza (Tananarive). Il obtient successivement le CEPE et le BEPC. Il est rentre aux Comores en 1969 et commence alors sa carrière dans l’enseignement primaire. « Je suis d’abord affecté à Hantsindzi, dans le Boinkou puis ensuite à Dzahani II. Je fais partie de la promotion des jeunes cadres formés sous l’autonomie interne pour assurer la relève des enseignants malgaches qui officiaient dans de nombreuses écoles depuis le rattachement des Comores à la Grande île au début du siècle dernier », explique-t-il. Enseignant méticuleux et exigeant, il a réussi à intéresser beaucoup de jeunes à poursuivre des études.
En octobre 1971, il a pris la décision de s’inscrire pour faire le concours des inspecteurs de police. Il a été accepté et obtient une affectation au commissariat central de Moroni, pour un stage pratique et théorique en rapport l’exercice de police en zone urbaine. Il côtoie les fins limiers de la police des Comores notamment le commissaire Darouèche Kassim. Après son stage probatoire, il est affecté au service de la division de voie publique et de police administrative et au fichier central du Commissaire de la police de Moroni. Son dynamisme et sons sens aigues pour le renseignement et l’élucidation de nombreux dossiers judiciaires lui a valu d’être nommés commissaire au poste de Mbéni chargé du renseignement général et des enquêtes judiciaires. « Mon séjour dans cette région m’a permis d’acquérir une nouvelle expérience en matière de police en zone rurale. J’ai eu à traiter de nombreux dossiers et surtout à me familiariser avec la population locale », dit-il.
Après deux années passées dans cette région, le commissaire Abdallah Ali M’dahoma regagne la capitale, où il est nommé, en 1974, chef de service au commissariat central en charge de la section judiciaire et de recherche pour la répression du trafic illicite des stupéfiants. Ce dernier s’est officiera au commissaire de Moroni jusqu’à la proclamation de l’indépendance unilatérale. Pendant le coup d’Etat du 03 août 1975, le commissaire intègre le Comité de réflexion politico-militaire du gouvernement révolutionnaire d’Ali Soilih en charge de la délivrance des passeports. Le 28 nombre 1975, il est détaché à la section de la force de la sécurité publique et à la répression des fraudes ainsi que de la cellule spécialisée à la chaine pénale. Son talent et surtout sa capacité de fin limier lui valent d’être promu, en avril 1977, au poste de chef de la Brigade criminelle section judiciaire au Commissariat Central.
Quelques mois après, à la restauration du régime d’Ahmed Abdallah Abdérémane en 1978, il est affecté au journal national Al-Watwan comme chef administratif. Poste qu’il occupera durant quelques mois avant d’obtenir un stage longue durée de formation en Egypte à l’Ecole des officiers de police africaine. « Cette formation m’a offert de nouvelles perspectives notamment dans les domaines des investigations criminelles, du droit approfondi supérieur et des études sociologiques section de recherche de la détention criminelle de l’académie égyptienne », mentionne-t-il. Dès son retour, il obtient un affectation à la direction central de police judiciaire (DCPJ) en qualité de chef de service chargé des affaires criminelles, économiques et financières. Il a ensuite gravi les échelons en accédant à la direction de la police aux frontières (PAF). En novembre 1998, il est nommé au poste d’officier de police judiciaire. Sa carrière va culminer avec sa nomination, en 2002, au poste de commissaire divisionnaire qu’il occupera jusqu’à son départ, en 2004, à la retraite après 33 ans de bons et loyaux services.
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