Africa-Press – Comores. On totalise actuellement cinq habitations emportées par la mer à Hoani, suite à l’effondrement de la digue de protection de cette localité dans la zone du petit port. Vendredi dernier le Directeur général de la sécurité civile s’est rendu sur place pour évaluer les dégâts, et appelle la population à être vigilante.
5 habitations sont déjà rayées de Ngnambo ya wa Maoré quartier du village de Hoani par la mer qui continue à gagner du terrain. Plus de 6 mètres sont transformés en plage alors que des maisons y étaient bâties. Cette situation est devenue très inquiétante et nécessite une urgence nationale. La population de cette localité se sent abandonnée. Lors de son passage à Mohéli le vendredi 7 octobre dernier, le directeur général de la sécurité civile le lieutenant colonel Takfine Ahmed s’est rendu à Hoani en compagnie du directeur régional de l’aménagement du territoire Ben Omar Attoumane Tara, pour constater les dégâts et prévoir un plan de secours.
Le patron de la sécurité civile appelle la population qui vit dans cette zone côtière à être vigilante. « La destruction de cette digue est l’un des effets du changement climatique. C’est tout à fait normal. Mais il y a aussi des actions anthropiques que l’homme exerce dans les plages surtout l’extraction du sable. Donc nous sommes avertis dès maintenant. Il faudrait que tous le monde soit très vigilant face à ce genre d’aléas. Nous devons changer des comportements pour la sauvegarde de nos biens » explique le patron de la sécurité civile.
Depuis l’effondrement de cette digue le mois dernier, des visites de terrain se succèdent mais jusqu’alors aucune autorité n’a encore apporté une solution concrète, pour tranquilliser la population. Les habitants de Hoani se trouvent dans l’obligation de procéder à des cotisations individuelles pour tenter de trouver une solution improvisée pouvant limiter l’avancée de la mer. Impossible de s’approprier les taxes des voyageurs de ce petit port, les autorités de l’île n’étant pas favorables. Jusqu’à ce vendredi 07 octobre, aucune structure nationale ni ONG n’est allée rendre visite aux dizaines de familles sinistrées. Il est à noter que cette digue effondrée le 26 septembre dernier était construite, selon des témoins, sans aucun système de ferraillage, ce qui aurait facilité sa destruction.
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