Africa-Press – Comores. L’ancien chef d’état-major de l’AND Salimou Mohamed Amiri a soutenu à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (Paris Saclay) ses travaux de thèse de doctorat en Sciences de gestion. Sa thèse porte sur « le management d’un réseau institutionnel par la confiance relationnelle », avec comme terrain d’étude la Force en attente d’Afrique de l’est ou EASF.
Jeudi 09 novembre en présence de son épouse et d’un cercle très limité de proches comme Saïd Abasse Dahalane, Toybou Mohamed, Saïd Ali Mze Mouigni, Youssouf Moussa et Ousseine Youssoufa, l’ancien chef d’état-major de l’AND a soutenu avec succès à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (Paris Saclay) ses travaux de thèse de doctorat en Sciences de gestion, sous la direction du professeur Christophe Assens. Sa thèse porte sur « le management d’un réseau institutionnel par la confiance relationnelle », avec comme terrain d’étude la Force en attente d’Afrique de l’Est ou EASF.
Salimou Mohamed est parti du fait qu’un réseau institutionnel se caractérise par le formalisme de ses règles, avec une charte des droits et des devoirs, l’institution comme gardien de la confiance, une distribution du pouvoir avec des représentants officiels, etc. Son objectif était de démontrer qu’à côté de tels mécanismes formels peuvent se greffer des mécanismes informels plus tacites basés sur la confiance interpersonnelle ou relationnelle, c’est-à-dire à travers des relations personnalisées où la confiance est placée par des individus dans d’autres individus au gré de leurs relations.
Après délibération conformément à la loi et aux usages en vigueur à l’Université Paris-Saclay (car l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines fait partie de Paris Saclay) le jury a décidé à l’unanimité de recevoir sa thèse sans aucune modification et de le déclarer digne du titre de docteur en Sciences de gestion. « J’ai tout de suite pensé à ces mots de mon fils Nasser qui, me voyant un jour plongé dans mes recherches, est allé poser cette question à sa mère : « pourquoi prépare-t-il un doctorat à son âge » ? Comme si à un certain âge on devrait oublier qu’on a toujours une tête pour réfléchir et tant de choses à apprendre dans ce monde magique des technologies de l’information et de la communication », avance-t-il.
Et de poursuivre : « Après les sentiments de satisfaction et de fierté que j’ai eus comme tout individu normalement constitué, j’ai pensé que ces mots d’un poème de l’écrivain noir américain Langston Hughes pourraient répondre à la question de mon fils Nasser : « Qu’arrive-t-il à un rêve différé ? Est-ce qu’il sèche comme un raisin sec au soleil ? »
Et d’enchaîner : « Non, justement, je n’ai pas voulu que ce rêve tant différé finisse par s’assécher « comme un raisin sec au soleil ». En effet le doctorat est pour moi un rêve différé plus d’une fois ; je m’y suis inscrit pour la première fois en 1995, tout de suite après obtention de mon DEA (Diplôme d’études approfondies, Master II aujourd’hui), alors que j’étais simple officier subalterne ; j’ai dû y renoncer plus d’une fois, incapable de concilier les exigences d’une recherche doctorale avec celles de mes responsabilités militaires ».
Rappelons que Salimou Mohamed a obtenu en 2018, à l’École de guerre économique de Paris, un MBA (Master’s of Business Administration) avec spécialisation en management stratégique et Intelligence économique. Il a aujourd’hui le statut de chercheur associé de la chaire « Réseaux et innovations » du Laboratoire de recherche en management (Larequoi) de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
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