Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’amas de galaxies d’Antlia est situé à environ 130 millions d’années-lumière de la Terre, dans la constellation de la Machine pneumatique (visible dans l’hémisphère sud). Grâce à la Dark Energy Camera (DECam), une caméra de 570 mégapixels montée sur le télescope Víctor M. Blanco au Chili, les astronomes ont obtenu une image d’une profondeur exceptionnelle de cet amas, dévoilant des centaines de galaxies dans l’amas et en arrière-plan de ce dernier.
Un aperçu détaillé d’un amas riche en galaxies
L’amas d’Antlia, également connu sous le nom Abell S636, est composé d’environ 230 galaxies connues. Cette structure est dominée par deux galaxies elliptiques massives, NGC 3268 et NGC 3258, qui pourraient être en train de fusionner. Les observations en rayons X montrent une concentration de globules lumineux entre elles, suggérant une collision entre deux sous-amas plus petits.
La diversité des galaxies dans l’amas d’Antlia est remarquable: on y trouve des galaxies lenticulaires, caractérisées par leur faible activité de formation d’étoiles, ainsi que des galaxies naines ultra-compactes, des elliptiques compactes, et des naines bleues compactes. L’amas pourrait aussi abriter des galaxies ultra-diffuses et sphéroïdales naines, bien que ces hypothèses nécessitent des études plus approfondies. Ces observations révèlent la complexité des interactions gravitationnelles qui s’y produisent et leurs impacts sur la structure des galaxies.
Des implications pour l’étude de la matière noire
Les amas de galaxies comme celui d’Antlia offrent des opportunités uniques pour explorer la matière noire, cette mystérieuse entité qui représente environ 25 % de l’Univers. En effet, selon les modèles astrophysiques, ce sont des amas de matière noire qui sont à l’origine de ces concentrations de galaxies. Les travaux sur l’amas d’Antlia s’intègrent dans une collaboration internationale impliquant des télescopes terrestres et spatiaux, dont le futur observatoire Vera C. Rubin. Ce dernier devrait fournir des données encore plus précises sur la distribution de la matière noire et sur l’évolution des structures galactiques à grande échelle.
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