Des inquiétudes croissantes en France entourent une potentielle transaction entre le Niger et la Russie pour le transfert d’environ 1000 tonnes d’uranium. Le gouvernement militaire du Niger aurait conclu un accord avec la société russe Rosatom, tandis que des tensions juridiques persistent entre Orano et les autorités nigériennes.
Keshafat un journal local sur les inquiétudes françaises concernant une potentielle transaction entre le Niger et la Russie pour la vente d’environ 1000 tonnes d’uranium concentré, produit par le groupe Orano dans son ancienne mine d’Arlit, au nord du Niger. Cependant, le Niger et la société russe Rosatom ont nié ces allégations.
Selon des sources françaises, le conseil militaire au pouvoir à Niamey, dirigé par le général Omar Abd al-Rahman Tiani, aurait conclu un accord avec la société nucléaire russe Rosatom pour le transfert de cette quantité d’uranium, en échange d’une somme de 170 millions de dollars. La mine d’Orano contient environ 1400 tonnes de matières stockées, évaluées à environ 250 millions d’euros, au milieu d’un litige juridique entre la société française et les autorités nigériennes concernant la propriété de ces matériaux.
Orano, majoritairement détenue par l’État français, est l’un des principaux investisseurs dans le secteur de l’uranium au Niger depuis 1971, mais a dû suspendre progressivement ses activités après le coup d’État militaire de juillet 2023 et les tensions qui ont suivi entre Paris et Niamey, ainsi que le retrait des troupes françaises du pays.
Selon le journal, Niamey et Moscou prévoient de transporter les matériaux par camion avant la fin du mois, en passant par le Burkina Faso pour atteindre le port de Lomé au Togo, en vue d’un envoi maritime vers la Russie. Le journal a également indiqué que des responsables militaires et douaniers des trois pays ont tenu des réunions pour sécuriser le passage des cargaisons à travers des zones contrôlées par des groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’État islamique dans le nord et l’est du Burkina Faso.
Négation et conflit
Les autorités nigériennes nient jusqu’à présent l’existence d’un tel accord, tout comme la société russe Rosatom, qui a également nié sa participation à l’accord présumé. Cependant, Paris n’exclut pas la possibilité qu’une société intermédiaire soit impliquée dans la transaction.
Le 23 septembre dernier, un tribunal d’arbitrage a rendu une décision interdisant au gouvernement nigérien de vendre, de transférer ou de faciliter le transfert de toute quantité d’uranium produit par la société Somair, la filiale locale d’Orano, à des tiers.
Le Premier ministre nigérien, Ali Mohamed al-Amin Zain, accuse la France de tenter d’entraîner son pays dans des litiges juridiques récurrents afin d’empêcher l’exploitation et la vente de ses ressources minérales, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays depuis le coup d’État militaire.
La société Orano a annoncé à la mi-mai qu’elle avait déposé une plainte devant les tribunaux au Niger concernant ce qu’elle a qualifié de “détention arbitraire, de détention illégale et de confiscation injuste des biens” touchant ses employés et ses actifs dans le pays. Elle a déclaré qu’elle n’avait pas pu contacter son directeur des opérations minières au Niger, Ibrahim Kourmo, qui a été arrêté par les autorités et transféré aux services de renseignement extérieurs à Niamey.
Le Niger est l’un des principaux producteurs d’uranium au monde, avec une industrie qui remonte aux années 1970. La société française Orano, anciennement Areva, a été un acteur clé dans ce secteur, mais a vu ses opérations perturbées par des changements politiques récents, notamment un coup d’État militaire en juillet 2023. Ce contexte a exacerbé les tensions entre le Niger et la France, qui a historiquement eu des relations étroites avec le pays.
Depuis le coup d’État, le gouvernement militaire du Niger a cherché à renforcer ses relations avec d’autres nations, notamment la Russie, tout en naviguant dans des défis juridiques concernant l’exploitation de ses ressources naturelles. Les allégp




