La CPI Clôt le Procès du Chef Milicien Centrafricain

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La CPI Clôt le Procès du Chef Milicien Centrafricain
La CPI Clôt le Procès du Chef Milicien Centrafricain

CE Qu’Il Faut Savoir

Le procureur de la Cour pénale internationale a présenté ses plaidoiries finales contre Mohamed Saïd Abdel Ghani, accusé de crimes de guerre et contre l’humanité en République centrafricaine. Le procès s’inscrit dans un contexte de violences persistantes entre groupes armés dans le pays, avec des implications pour la justice internationale.

Africa. Le procureur de la Cour pénale internationale a commencé , à présenter ses plaidoiries finales contre Mohamed Saïd Abdel Ghani, accusé de diriger un groupe armé en République centrafricaine et d’avoir commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre en 2013.

Abdel Ghani (55 ans) fait face à des accusations de supervision de centres de détention dans la capitale, Bangui, où des actes de torture, de persécution et de disparitions forcées ont eu lieu, dans le cadre d’un conflit sanglant entre les combattants du mouvement Séléka, majoritairement musulman, qui ont renversé le président François Bozizé, et la milice anti-balaka, majoritairement chrétienne.

Le procureur adjoint, Mame Mandiaye Niane, a déclaré que “des femmes, des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées ont été victimes d’abus horribles”, soulignant que des femmes avaient été violées devant leurs maris et enfants, et que des détenus avaient été soumis à des tortures systématiques.

Pour sa part, Abdel Ghani a nié toutes les accusations portées contre lui depuis le début du procès, tandis que son avocate, Jennifer Naouri, a qualifié l’affaire de “fondée sur un récit biaisé et fragmenté, éloigné de la réalité de ce qui s’est passé en République centrafricaine à l’époque”.

L’équipe de défense doit présenter ses plaidoiries finales plus tard dans la semaine. Si Saïd est reconnu coupable, il pourrait faire face à une peine de réclusion à perpétuité.

Procès parallèles et contexte plus large

Cette affaire s’inscrit dans une série de procès liés au conflit en République centrafricaine, la Cour ayant condamné en juillet dernier des dirigeants de la milice anti-balaka pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, tandis que des tribunaux spéciaux dans le pays examinent d’autres affaires similaires.

La Cour pénale internationale subit des pressions politiques croissantes, notamment après que l’administration du président américain Donald Trump a imposé des sanctions à plusieurs de ses employés en raison de la condamnation de dirigeants israéliens, y compris le procureur Karim Khan, ce qui a entravé son travail dans le suivi des affaires.

En mai dernier, Khan a temporairement démissionné en attendant les résultats d’une enquête sur des allégations de mauvaise conduite éthique.

La République centrafricaine a connu des conflits armés depuis plusieurs décennies, exacerbés par des tensions ethniques et religieuses. En 2013, la prise de pouvoir par la coalition Séléka, majoritairement musulmane, a déclenché une guerre civile, entraînant des atrocités de part et d’autre, notamment des violations des droits humains. La Cour pénale internationale a été saisie pour juger les responsables de ces crimes, mais elle fait face à des défis politiques et logistiques dans son fonctionnement.

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