CE Qu’Il Faut Savoir
Le président du syndicat national agricole de Côte d’Ivoire, Konié Moussa, accuse le gouvernement d’entraver la commercialisation du cacao, mettant en péril des milliers de producteurs. La situation, exacerbée par un surplus de cacao non écoulé, nécessite une intervention urgente de l’État pour stabiliser le marché et protéger les droits des agriculteurs.
Africa. Le président de “la syndicat national agricole pour le progrès” en Côte d’Ivoire, Konié Moussa, accuse le gouvernement d’une “entrave programmée” à la commercialisation de la récolte, avertissant des conséquences graves pour des milliers de producteurs et annonçant la volonté du syndicat d’organiser une action nationale pour faire pression sur les autorités.
Il est à noter que la Côte d’Ivoire produit environ 40 % du cacao mondial, ce qui fait de tout trouble dans sa commercialisation une question internationale.
Selon le syndicat, la crise a commencé après l’épuisement de 900 000 tonnes destinées à l’exportation durant la période de hausse des prix mondiaux, alors que le prix local était fixé à 2800 francs CFA le kilogramme.
Avec la baisse des prix internationaux, les exportateurs sont devenus réticents à acheter de nouvelles quantités au même prix, créant un engorgement dans les ports et les principales zones agricoles à Abidjan et San Pedro.
Konié Moussa a souligné lors d’une conférence de presse que la crise n’est pas conjoncturelle mais semble artificielle, visant à faire pression sur les agriculteurs et à les forcer à vendre leurs récoltes en dessous du prix annoncé.
Il a confirmé que cette situation menace la stabilité sociale dans les zones rurales, où des millions de personnes dépendent du cacao comme source de revenu principal.
Il a également appelé à une intervention urgente de l’État pour réorganiser le marché et garantir les droits des producteurs.
Les conséquences économiques et sociales
Les agriculteurs rencontrent de grandes difficultés à écouler leurs récoltes, aggravant leurs crises de subsistance.
Les ports connaissent un encombrement des marchandises, ce qui entrave le commerce et affecte les recettes nationales.
Au niveau international, tout trouble dans les approvisionnements en provenance de Côte d’Ivoire se répercute directement sur les prix du chocolat et des produits alimentaires sur les marchés mondiaux.
Le syndicat a menacé d’organiser une action nationale qui pourrait prendre la forme de manifestations ou de grèves, ce qui met le gouvernement face à un test délicat.
Cette crise survient dans un contexte plus large de tensions entre l’État et les producteurs concernant les mécanismes de tarification du cacao, une question qui se répète presque à chaque saison de récolte.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, représentant environ 40 % de l’offre mondiale. La dépendance économique du pays vis-à-vis de cette culture rend les fluctuations du marché particulièrement sensibles. Les tensions entre les producteurs et le gouvernement sur les prix du cacao sont récurrentes, souvent exacerbées par des crises économiques et des variations des prix internationaux.





