CE Qu’Il Faut Savoir
Pascal Ogouy Sifon, ancien ministre du Tourisme au Gabon, est placé en résidence surveillée suite à des accusations de corruption. Cette situation survient après sa démission avec d’autres ministres, dans un contexte politique tendu. Les accusations portent sur un détournement de fonds destinés au secteur touristique.
Africa. L’ancien ministre du Tourisme au Gabon, Pascal Ogouy Sifon, se trouve dans une situation délicate après de lourdes accusations de détournement de fonds, alors que les pressions politiques et sécuritaires augmentent suite à sa démission avec dix-sept autres ministres du gouvernement de Brice Clotaire Oligui Nguema, après les élections législatives et locales d’octobre et novembre derniers.
Malgré ses espoirs de revenir dans le nouveau gouvernement qui doit être formé, le ministre se retrouve aujourd’hui au cœur d’une crise grandissante, avec des rumeurs le plaçant sous résidence surveillée, bien qu’il soit apparu publiquement le 2 décembre.
Les événements remontent au 29 novembre, lorsque des informations fuitées sur les réseaux sociaux ont évoqué l’arrestation du ministre. Le matin du 1er décembre, le débat s’est intensifié avec des nouvelles selon lesquelles Pascal Ogouy Sifon aurait été arrêté sur la route nationale alors qu’il tentait de « fuir discrètement », selon des sources sécuritaires citées par la presse locale.
Les journaux rapportent que le ministre, qui a occupé le poste de ministre du Tourisme durant la période de transition, a été immédiatement placé sous résidence surveillée par décision des autorités. Les accusations portées contre lui concernent le détournement d’un montant de 10 milliards de francs CFA (environ 15 millions d’euros) qui étaient destinés au secteur du tourisme. De plus, la société privée du ministre, « Le Cap Caravan », qui propose des déjeuners à bord de petites embarcations en milieu de mangroves, est accusée d’avoir obtenu un contrat gouvernemental lucratif sans appel d’offres, soulevant des soupçons de conflit d’intérêts et d’abus de pouvoir.
Sur les réseaux sociaux, le ministre a tenté de rassurer ses partisans, affirmant qu’il est confiant dans sa capacité à se disculper de toutes les accusations. Ses soutiens insistent sur le fait qu’il n’a pas reçu de convocation de la part du parquet ou des enquêteurs jusqu’à présent, considérant que ce qui se passe est une « conspiration politique » visant à l’empêcher de revenir dans le gouvernement prévu dans les jours à venir.
L’affaire continue d’être suivie de près, suscitant un grand intérêt dans la rue gabonaise, tandis que les autorités officielles gardent le silence sur les détails précis de l’enquête.
Le Gabon a connu des tensions politiques croissantes, notamment après les élections législatives et locales d’octobre et novembre derniers. La démission de plusieurs ministres, dont Pascal Ogouy Sifon, a exacerbé les incertitudes politiques. Les accusations de corruption et de détournement de fonds sont des enjeux récurrents dans la politique gabonaise, souvent liés à des luttes de pouvoir internes et à des allégations de mauvaise gestion des ressources publiques.





