L’Égypte Appelle à un Accord Légal sur L’Eau du Nil

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L’Égypte Appelle à un Accord Légal sur L’Eau du Nil
L’Égypte Appelle à un Accord Légal sur L’Eau du Nil

CE Qu’Il Faut Savoir

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a affirmé que l’Égypte ne cherche pas de conflit avec l’Éthiopie, mais insiste sur la nécessité d’un accord légal garantissant ses droits sur les eaux du Nil. Cette déclaration a été faite lors d’une rencontre avec des ministres africains à l’occasion d’un forum en Égypte, soulignant l’importance du dialogue pour résoudre les différends.

Africa. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi** a souligné que son pays n’a pas de problème avec l’Éthiopie, précisant que la demande du Caire est de ne pas porter atteinte à ses droits sur les eaux du bassin du Nil.

Cela a été déclaré lors de sa rencontre à Le Caire avec les ministres et chefs de délégation africains participant au deuxième forum ministériel de partenariat russo-africain, selon un communiqué de la présidence égyptienne.

Selon le communiqué, Sissi a déclaré que l’Égypte ne fait face à aucun problème avec ses frères en Éthiopie, et sa seule exigence est de ne pas porter atteinte à ses droits sur le Nil, ainsi que d’aboutir à un accord légal et contraignant concernant le barrage éthiopien.

Il a précisé que la politique de l’Égypte est constante et repose sur le non-intervention dans les affaires des États et le maintien de leur stabilité.

Il a également indiqué qu’en dépit des différends avec l’Éthiopie, l’Égypte n’a jamais proféré de menaces, convaincue que les différends se résolvent par le dialogue et des solutions politiques.

Il a affirmé que l’Égypte croit en l’importance de la coopération pour garantir une utilisation équitable des ressources transfrontalières, y compris les ressources en eau, et qu’il n’y a donc pas de place pour des actions unilatérales susceptibles de nuire aux droits des États riverains des rivières transfrontalières ou de compromettre les opportunités de coopération et de bénéfice mutuel.

Cela survient au milieu des différends entre l’Égypte et le Soudan d’une part, et l’Éthiopie d’autre part, concernant le remplissage et l’exploitation du Grand Barrage de la Renaissance Éthiopienne, dont la construction a commencé en 2011. Le Caire et Khartoum exigent d’abord un accord tripartite légal contraignant sur le remplissage et l’exploitation.

En revanche, l’Éthiopie considère que cela ne nécessite pas de signature d’accord et affirme qu’elle n’a pas l’intention de nuire aux intérêts d’un autre pays, ce qui a conduit à un gel des négociations pendant trois ans, avant leur reprise en 2023, puis à un nouveau gel en 2024.

Investissements égyptiens

Dans ce contexte, Sissi a déclaré que l’Égypte est désireuse d’utiliser divers outils de coopération disponibles, y compris en encourageant les entreprises égyptiennes à élargir leurs investissements et partenariats dans les pays africains.

Il a révélé que le total des investissements égyptiens en Afrique a dépassé 12 milliards de dollars, tandis que le volume total des échanges commerciaux a dépassé 10 milliards de dollars.

Il a également noté que l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement a mis en œuvre plus de 700 programmes de formation dans divers domaines, “selon les priorités des pays africains frères”.

De plus, le président égyptien a souligné l’importance d’assurer et de maintenir la stabilité dans cette région, ainsi que de garantir la sécurité de la navigation en mer Rouge, considérés comme des éléments essentiels pour la sécurité régionale et internationale.

Plus tôt samedi, les activités du deuxième forum ministériel de partenariat russo-africain ont débuté au Caire.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Atti, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ont participé à la séance d’ouverture, ainsi que des responsables représentant plus de 50 pays africains et plusieurs présidents d’organisations régionales.

Le forum aborde les moyens de développer la coopération conjointe dans les domaines du commerce, de l’investissement, de l’énergie et des infrastructures, ainsi que des questions d’intérêt commun liées à la sécurité et à la stabilité sur le continent africain, contribuant ainsi à soutenir les efforts de paix et de développement et à renforcer un partenariat russo-africain durable qui réalise des intérêts communs.

La première édition du forum s’est tenue en novembre 2024 à Sotchi, en Russie.

Les tensions autour du Nil, notamment entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie, sont anciennes. Depuis le début de la construction du Grand Barrage de la Renaissance Éthiopienne en 2011, des négociations ont été menées pour établir un cadre légal sur le remplissage et l’exploitation du barrage. L’Égypte et le Soudan craignent que le barrage n’affecte leur accès à l’eau, tandis que l’Éthiopie soutient qu’elle n’a pas besoin d’un accord formel. Ces divergences ont conduit à des périodes de stagnation dans les pourparlers.

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