CE Qu’Il Faut Savoir
Les autorités nigérianes ont annoncé la libération de 130 élèves d’une école catholique dans l’État du Niger, kidnappés en novembre dernier. Cette libération fait suite à la libération d’environ 100 autres élèves plus tôt ce mois-ci, alors que la crise des enlèvements au Nigeria continue de poser des défis majeurs à la sécurité nationale.
Africa. Les autorités nigérianes ont annoncé la libération de 130 élèves d’une école catholique dans l’État du Niger, qui avaient été enlevés en novembre dernier, dans le cadre de la crise des enlèvements qui touche le pays depuis des années.
Cela fait suite à la libération d’environ 100 autres élèves au début de ce mois, tandis que le nombre exact des personnes enlevées reste sujet à débat en raison de la dispersion des villages d’origine et des difficultés d’accès à ces zones.
Les autorités ont précisé que tous les élèves sont désormais libres, bien qu’un porte-parole de l’association chrétienne au Nigeria ait indiqué que le processus de vérification final est toujours en cours, car certains enfants ont réussi à s’échapper pendant l’attaque et sont rentrés dans leurs villages reculés.
L’attaque a eu lieu fin novembre dans une école mixte à Baberi, où des hommes armés ont envahi l’établissement et enlevé des centaines d’élèves et de membres du personnel, rappelant le tragique enlèvement des filles de Chibok en 2014 par le groupe Boko Haram.
Une crise de sécurité complexe
Le Nigeria vit depuis des années sous le poids de crises de sécurité imbriquées, allant des activités des groupes armés dans le nord-est aux bandes de voleurs dans le nord-ouest, en plus de la prolifération des enlèvements contre rançon, devenus une “industrie lucrative”.
Des rapports récents indiquent que ces opérations ont généré environ 1,66 million de dollars entre juillet 2024 et juin 2025. En novembre seulement, le pays a connu une série d’enlèvements de masse ciblant à la fois des musulmans et des chrétiens.
Cette vague d’enlèvements a mis le gouvernement sous pression tant intérieure qu’extérieure, notamment après les déclarations du président américain Donald Trump, qui a accusé les autorités de ne pas protéger les chrétiens et a qualifié la situation de “génocide”, une caractérisation rejetée par Abuja et des experts indépendants.
Bien que les autorités aient déclaré que tous les élèves sont désormais libres, des zones d’ombre subsistent quant aux détails de l’opération et à l’identité des ravisseurs, et la persistance de ce phénomène soulève des inquiétudes quant à son ancrage en tant qu’outil de pression politique et économique dans un pays déjà fragilisé par des défis sécuritaires et socio-économiques.
Le Nigeria est confronté à une crise de sécurité complexe depuis plusieurs années, marquée par des enlèvements de masse, des attaques de groupes armés et des activités criminelles. Les enlèvements contre rançon sont devenus une industrie lucrative, exacerbant les tensions entre différentes communautés. Les événements récents, notamment l’enlèvement d’élèves, rappellent des incidents tragiques passés, comme celui des filles de Chibok en 2014, et soulignent les défis persistants auxquels le pays est confronté en matière de sécurité et de gouvernance.





