Peines de Prison pour des Généraux Congolais Après la Chute de Goma

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Peines de Prison pour des Généraux Congolais Après la Chute de Goma
Peines de Prison pour des Généraux Congolais Après la Chute de Goma

CE Qu’Il Faut Savoir

La cour militaire supérieure de la République démocratique du Congo a condamné quatre généraux à des peines de prison après la défaite des forces gouvernementales face aux rebelles en janvier. Les condamnations, qui ont suscité un grand intérêt, résultent d’une accusation de fuite pendant l’avancée des rebelles vers Goma, avec des peines allant de un à trois ans.

Africa. La cour militaire supérieure en République démocratique du Congo a condamné quatre généraux de l’armée et de la police à des peines de prison, suite à la défaite des forces gouvernementales en janvier face aux rebelles du Mouvement du 23 mars, entraînant la chute de la ville de Goma dans l’est du pays.

Ces condamnations sont intervenues à l’issue d’un procès qui a suscité un intérêt considérable depuis son ouverture en mars. Initialement, cinq généraux étaient jugés, mais l’un d’eux est décédé en avril, réduisant le nombre à quatre.

Les généraux sont jugés depuis mars devant la cour militaire supérieure de Kinshasa pour avoir fui lors de l’avancée des rebelles vers Goma. Le verdict le plus sévère a été prononcé contre l’ancien vice-gouverneur du Nord-Kivu, le commissaire de police régional Romuald Ikoko, condamné à trois ans de prison pour lâcheté et fuite face à l’ennemi, malgré la demande du procureur d’infliger la peine de mort. La cour n’a pas retenu la charge de perte d’équipements militaires, y compris un avion Sukhoi Su-27 et plusieurs véhicules blindés, à son encontre.

Le chef de la police du Nord-Kivu, Idé Mukuna, a été condamné à deux ans de prison, tandis que le chef de la 11e brigade d’intervention rapide et le conseiller militaire du gouverneur ont chacun reçu une peine d’un an.

Les peines prononcées sont plus clémentes que les demandes du procureur, qui variaient entre 20 ans et la réclusion à perpétuité, ce qui a été un soulagement pour les avocats de la défense. Les décisions de la cour militaire supérieure sont finales et non susceptibles d’appel. Au cours des audiences à huis clos, les généraux ont défendu leur position en affirmant avoir exécuté un “retrait stratégique” sur ordre de leur hiérarchie militaire.

La République démocratique du Congo a connu des conflits armés prolongés, notamment dans l’est du pays, où des groupes rebelles comme le M23 ont souvent défié l’autorité de l’État. La chute de Goma en janvier a été un tournant, mettant en lumière les faiblesses des forces armées congolaises et soulevant des questions sur la responsabilité des hauts gradés militaires. Les procès militaires, comme celui des généraux récemment condamnés, visent à établir des comptes rendus et à renforcer la discipline au sein des forces armées.

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