Le paysage politique de la République Centrafricaine est en ébullition à l’approche des élections présidentielles de décembre 2025. Le mouvement pour la gouvernance démocratique a déposé une requête auprès du Conseil constitutionnel pour invalider la candidature du président actuel, Faustin-Archange Touadéra, en raison de doutes sur sa nationalité et de violations présumées de la constitution.
Le paysage politique de la République Centrafricaine entre dans une nouvelle phase de débat, à l’approche des élections présidentielles prévues pour le 28 décembre 2025.
Le mouvement pour la gouvernance démocratique a déposé une demande officielle auprès du Conseil constitutionnel pour invalider la candidature du président actuel, Faustin-Archange Touadéra.
L’organisation civile a fondé sa demande sur trois raisons principales, la plus importante étant que le président n’a pas quitté son poste 90 jours avant de soumettre sa candidature, comme l’exigent certaines interprétations constitutionnelles.
De plus, des doutes ont été émis sur ses origines nationales, l’organisation exigeant une preuve de la nationalité de ses parents.
Le mouvement a également accusé le président de collaborer avec des groupes armés, citant la nomination du ministre Hassan Boubakary au sein du gouvernement.
Ces accusations ont rapidement suscité une réaction de la part des partisans du président, qui ont qualifié la plainte de “non légale” et “sans fondement”.
Le coordinateur de la plateforme “Émergence 2025”, proche du pouvoir, a affirmé que la constitution ne prohibe pas la candidature du président et que les accusations concernant ses relations avec des groupes armés sont “sans fondement”, ajoutant que la charge de la preuve concernant la contestation de la nationalité du président incombe à la partie ayant déposé la demande.
Ce débat actuel survient après plusieurs semaines de tentatives similaires, où deux autres candidats, Serge Gislan Djuri et Saint Cyr Tanza, avaient déposé des plaintes pour contester la candidature de personnalités notables telles qu’Anisette Georges Dologuélé et Henri-Marie Dondra, en raison de la double nationalité.
Cependant, le Conseil constitutionnel avait jugé ces recours “précoces” et les avait rejetés.
Ces développements mettent en lumière l’état de division politique qui accompagne les prochaines élections, au milieu des craintes que les recours répétés n’entraînent davantage de tensions dans un pays déjà en proie à une fragilité sécuritaire et à des conflits internes.
La République Centrafricaine a connu des périodes de turbulence politique et de conflits internes depuis son indépendance en 1960.
Les tensions autour des élections présidentielles sont exacerbées par des accusations de corruption et de liens avec des groupes armés, ce qui complique la situation politique.
Les précédentes élections ont également été marquées par des contestations et des violences, soulignant la fragilité de la démocratie dans le pays.
Les enjeux de nationalité et de légitimité des candidats sont au cœur des débats actuels, reflétant des préoccupations plus larges sur la gouvernance et la stabilité.





