Africa-Press – Benin. Le député suppléant Chabi-Barka Bekourou Nadjibh n’est plus membre du parti de l’opposition Les Démocrates (LD).
Invité sur le plateau d’Actu Matin ce jeudi, l’ancien membre du parti de l’opposition a exposé sans détour les raisons de sa rupture, pointant du doigt des tensions internes et une gouvernance qu’il juge étouffante.
« Le problème est réel. Personne ne peut dire aujourd’hui que c’est parce que je détiens un parrainage ou du fait que je veux apporter une voix à la révision de la Constitution », a-t-il déclaré, rejetant toute spéculation sur un éventuel calcul politique.
Selon lui, sa décision de quitter Les Démocrates remonte au jour du dépôt des dossiers de candidature à la CENA.
« J’écrivais déjà ma lettre de démission quand le fils du président Yayi Boni, Chabi Yayi, a appris cela et a tenté de me dissuader », confie-t-il.
Le démissionnaire évoque un climat interne marqué par des rivalités et une gestion centralisée du parti.
« Ils sont un certain nombre au niveau du parti, qui dictent leur loi. Ils n’ont pas digéré que je sois sur la liste à cause du président Éric », déplore-t-il, évoquant des pressions internes liées à son positionnement.
Chabi-Barka Bekourou Nadjibh va plus loin et accuse certains responsables de vouloir faire des Démocrates un clone des FCBE, l’ancien parti de Boni Yayi.
« Si vous pensez que c’est un FCBE bis que certains veulent faire du parti Les Démocrates, et au même moment, vous avez besoin de ceux-là pour aller aux élections, vous voulez une chose et son contraire. C’est inadmissible », tranche-t-il.
Malgré sa démission, le député suppléant garde une estime manifeste pour le premier vice-président du parti, Éric Houndété, qu’il décrit comme « le meilleur candidat pour réconcilier les Béninois », dans un contexte politique encore marqué par la détention et l’exil de plusieurs figures de l’opposition.
Une démission qui met en lumière les fractures persistantes au sein du principal parti d’opposition, à quelques mois des élections générales de 2026.
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