Africa-Press – Burkina Faso. Alors que le Bénin commence à sérieusement devenir l’autre victime de l’expansion du terrorisme en Afrique de l’ouest, le gouvernement estime que tous les pays ne jouent pas leur partition dans la lutte contre le phénomène.
Le Bénin a subi trois attaques terroristes en l’espace de quelques jours ce mois-ci dans la région de Porga à la Frontière avec le Burkina Faso et a perdu deux éléments des forces de défense. Cette situation a poussé l’armée à prendre les mesures nécessaires pour sécuriser son territoire surtout dans cette partie sensible du pays.
Cependant, plusieurs rumeurs ont circulé sur le fait que le gouvernement béninois a fermé sa frontière avec le Burkina Faso pour endiguer le mal. Une information que le porte-parole a tôt fait de vite démentir tout en dénonçant le laxisme des alliés dans la lutte contre le terrorisme. Selon Léandre Houngbédji, « nous n’avons pas fermé de frontière ». Il met en garde toutefois que cette option n’est pas écartée car « les autres » ne jouent pas leur partition.
« Si la réalité sur le terrain nous montre que le Bénin joue convenablement sa partition alors que d’autres ne le font pas, nous avons le devoir de protéger les béninois, les civils comme les forces de défense et de sécurité. Si demain, le sens de responsabilité nous amène à prendre une décision dans ce sens, le gouvernement béninois ne fera l’économie d’aucune mesure », a laissé entendre le porte-parole du gouvernement béninois.
Il va sans dire qu’en réalité, la lutte contre le terrorisme dans le Sahel et ses environs n’est pas véritablement menée de façon coordonnée entre les pays impactés et leurs voisins. Sachant que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, tous membres du G5 Sahel, n’arrivent toujours pas à travailler ensemble, les autres pays hors G5 pourraient avoir du mal avec ces pays dans la conduite d’une lutte commune.
Le Sahel ouest africain a été envahi par une insurrection djihadiste qui est en train d’étendre ses tentacules vers les Etats côtiers du golfe de la Guinée. Il urge que la CEDEAO se réunisse pour discuter des différends qui opposent ses membres afin de permettre la mise en œuvre d’une action commune contre le terrorisme au lieu d’organiser des sommets qui ne discutent pas de grand-chose d’assez utile pour la sous-région.
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