Forum sur la réconciliation nationale : Blaise Compaoré et Yacouba Zida attendus à Ouagadougou

Forum sur la réconciliation nationale : Blaise Compaoré et Yacouba Zida attendus à Ouagadougou
Forum sur la réconciliation nationale : Blaise Compaoré et Yacouba Zida attendus à Ouagadougou

Africa-Press – Burkina Faso. Le ministre de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, a animé, samedi 13 novembre 2021, à Ziniaré, la conférence inaugurale, marquant les festivités du 11-Décembre. Celle-ci s’est axée sur le processus de réconciliation nationale.

L’ancien président Blaise Compaoré et l’ex-premier ministre, Yacouba Isaac Zida, sont attendus pour prendre part au forum sur la réconciliation nationale, prévu du 17 au 23 janvier 2022 à Ouagadougou. Le ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso, Zéphirin Diabré a informé des démarches entreprises pour réunir tous les fils et filles du pays autour du forum. C’était le samedi 13 novembre 2021, à Ziniaré, à l’occasion de la conférence inaugurale de la fête de l’indépendance.

Pour lui, ce forum sera l’occasion de décider d’une stratégie pour « éponger les dettes » et « rétablir un nouveau contrat social ». Pour une participation effective de tous les Burkinabè, « j’ai été (à Abidjan) rencontrer le président Blaise Compaoré. J’ai aussi eu des échanges avec Yacouba Isaac Zida. On a décidé d’assurer leur sécurité concernant cet aspect (…). C’est dans cette démarche de réconciliation que j’ai visité moi-même la villa qui doit accueillir le président Compaoré. Elle est entretenue 24h/24 », a déclaré Zéphirin Diabré. Lors de son séjour à Abidjan, le ministre de la Réconciliation nationale a indiqué que plusieurs garanties ont été données à Blaise Compaoré qu’il aura un traitement digne d’un ancien chef d’Etat… Au regard de celles-ci, « j’espérais qu’actuellement, il soit déjà au pays. Avec M. Zida également, on a convenu sur certains points et on espère qu’au forum sur la réconciliation, tous seront présents », a laissé entendre Zéphirin Diabré. Toutefois, il a rappelé que le processus de réconciliation entamé ne se substitue pas à la justice.

Le gouvernement a opté pour le triptyque Vérité-Justice-Réconciliation. « Si c’est la question de la justice, nous, on n’y pourra rien. Si nous devons nous réconcilier, on doit pouvoir tourner certaines pages. On n’a pas le choix, on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs », a-t-il expliqué. Le ministre de la Réconciliation nationale s’est montré « nostalgique » du Burkina d’antan, havre de paix et de vivre-ensemble. Zéphirin Diabré a aussi déploré le contexte de commémoration du 61e anniversaire de l’indépendance, marqué par une vulnérabilité socio-économique et sécuritaire sans précédent, exacerbé par des attaques terroristes et la montée de l’extrémisme violent. De son avis, cette situation a engendré l’intolérance, la haine, la division et la défiance de l’autorité de l’Etat. « Dans ce contexte, la construction de la paix et la nécessité de promouvoir le vivre-ensemble en harmonie sont plus que jamais indispensables. Aujourd’hui, le besoin de rebâtir un Burkina fort, solidaire pour affronter les défis actuels et futurs est plus présent que jamais. La réconciliation nationale est devenue un impératif de premier ordre », a soutenu le ministre d’Etat. C’est pourquoi, il a lancé un message solennel à la réconciliation et l’union. D’où le thème de la conférence :« Réconciliation nationale et cohésion sociale : devoir et responsabilité de tous pour un développement durable du Burkina Faso ».

M. Diabré a exhorté les Burkinabè à assumer leur destin et souveraineté, quand bien même le pays est « tantôt peint en rouge, tantôt en orange, tantôt en jaune ». Pour lui, la construction d’une nation est permanente avec ses joies, ses peines et autres péripéties. De ce fait, il a rendu hommage aux devanciers notamment les différents chefs d’Etat qui, selon lui, ont eu et ont à cœur, de servir et de faire le bonheur du peuple, chacun avec ses atouts et ses faiblesses. Il a salué le mérite de plusieurs personnalités à l’image de Me Titenga Frédéric Pacéré, Mahamadi Lamine Kouanda, Nestorine Sangaré, etc. Le gouverneur du Plateau central, Fatoumata Benon, a aussi souligné la nécessité de cultiver la paix et le pardon pour une réconciliation vraie et sincère, gage de tout développement socio-économique durable. Elle a invité les filles et fils de la région du Plateau-central à maintenir cette dynamique du vivre-ensemble et à se mobiliser pour la réussite du 11 Décembre.

Djakaridia SIRIBIE

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