1er-Mai 2025 : L’Unité d’action syndicale remet sa plateforme revendicative au ministre en charge de la Fonction publique

1er-Mai 2025 : L'Unité d’action syndicale remet sa plateforme revendicative au ministre en charge de la Fonction publique
1er-Mai 2025 : L'Unité d’action syndicale remet sa plateforme revendicative au ministre en charge de la Fonction publique

Africa-Press – Burkina Faso. C’est à 10h précises que la délégation de l’Unité d’action syndicale (UAS), composée d’une vingtaine de membres, était devant l’immeuble de la modernisation de l’administration, abritant le cabinet du secrétaire général du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale. Là, les syndicalistes ont remis leur cahier de doléances au premier responsable du ministère, Mathias Traoré. C’était ce jeudi 1er mai 2025.

Dans son propos, Ernest Ouédraogo, président du mois de l’UAS, dit regretter la forme de cette cérémonie, qui se déroule à mobilisation très réduite. « Nous restons convaincus qu’une marche de l’UAS qui se déroule sans perturbation, comme cela a toujours été le cas jusque-là, et qui aboutit à la remise de la plateforme revendicative est à l’avantage de l’UAS certes, mais aussi du gouvernement et du pays », s’est-il exprimé.

Toutefois, souligne-t-il, « nous sommes sensibles au contexte sécuritaire que vous avez évoqué, pour nous refuser habilement l’organisation d’une marche pour cette remise. » Selon ses dires, l’essentiel des préoccupations de l’UAS est déjà contenu dans les plateformes revendicatives de 2023 et 2024. À celles-ci, d’autres éléments ont été apportés pour l’amélioration des conditions des travailleurs.

« La libération des personnes arrêtées, l’augmentation des pensions des retraités, l’arrêt des ponctions sur les fonds de la caisse de prévoyance sociale CARFO et CNSS, la révision de la nouvelle grille salariale des travailleurs des sociétés d’État, des établissements publics de prévoyance sociale et des sociétés d’économie mixte à participation majoritaire de l’État, le blocage de la délivrance des récépissés des syndicats » sont, entre autres, les nouvelles doléances de l’UAS.

En réponse aux propos des syndicalistes, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Mathias Traoré, s’est voulu bref: « Nous sommes heureux de recevoir, de vos mains, le cahier des doléances de l’année 2025, pour le compte du gouvernement. Je puis vous rassurer qu’elles seront examinées avec attention. Je vous souhaite une bonne fête du travail. »

Rappelons qu’en 2024, le Président de la délégation spéciale (PDS) avait interdit la marche des syndicats, évoquant le contexte sécuritaire ; chose que l’UAS avait décriée. « C’est à 7h30 que nous avons reçu la correspondance du PDS de Ouagadougou pour dire que la demande d’organisation de la marche-meeting a été refusée, mettant en exergue le communiqué N°2 du MPSR 2 lors de la prise du pouvoir le 30 septembre 2022, qui interdit les activités des partis et formations politiques et des organisations de la société civile et surtout le contexte sécuritaire du pays », expliquait alors Marcel Zanté, secrétaire général de la Confédération nationale des syndicats du Burkina.

« Cette décision intervient alors que nous avons respecté les délais et les procédures en la matière. Mais cette information, nous l’avons eue hier soir à 19h. C’est le directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique qui nous a appelés pour nous dire que la marche était interdite et que le gouvernement se déplacera à la Bourse du travail pour réceptionner le cahier de doléances des travailleurs. Ce n’est pas le PDS, mais le directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique qui nous a donné d’abord l’information », regrettait-il.

Marcel Zanté soulignait à l’époque, que le contexte sécuritaire n’était pas une raison suffisante pour leur interdire la marche. « Le PDS nous refuse d’emprunter les artères pour aller remettre notre cahier de doléances en citant le contexte sécuritaire, pourtant nous avons marché l’année passée dans le même contexte. Dans le même contexte, beaucoup d’organisations surtout favorables au pouvoir en place ont eu à manifester dans la ville de Ouagadougou. Elles n’ont pas été interdites. Pourquoi donc refuser à l’UAS de marcher ? », s’interrogeait-il.

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