Dégâts Animaux sur Cultures et Infrastructures Agricoles

Dégâts Animaux sur Cultures et Infrastructures Agricoles
Dégâts Animaux sur Cultures et Infrastructures Agricoles

Africa-Press – Burkina Faso. Le Fonds d’intervention de l’environnement (FIE) a organisé un atelier de réflexion sur les dégâts causés par certaines espèces animales sur les cultures ainsi que sur les infrastructures agricoles. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans la matinée de ce lundi 8 décembre 2025 à Ouagadougou. Elle a été présidée par le colonel Barnabé Kaboré, directeur général des Eaux et Forêts, chef de corps, représentant le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement.

Au Burkina Faso, plusieurs régions ont subi des incursions d’animaux sauvages, ayant occasionné des dégâts sur les cultures ainsi que sur les infrastructures agricoles. Afin de contrer cela et de dédommager les victimes, le FIE ainsi que ses partenaires tiennent un atelier de réflexion du 8 au 10 décembre 2025.

Il s’agit d’un atelier qui a pour objectif de créer un cadre d’échanges multi-acteurs sur les problématiques liées aux dégâts causés par certaines espèces animales sauvages, afin de définir des stratégies durables de prévention, de financement de la conservation des ressources fauniques et de gestion de la cohabitation pacifique entre populations et faune.

De manière spécifique, il s’agit de présenter l’état des lieux des dédommagements, en identifiant les zones les plus touchées, les espèces impliquées, les types de dégâts et les tendances observées. Cet atelier de réflexion va aussi permettre d’analyser le dispositif réglementaire actuel et d’analyser les impacts socio-économiques et environnementaux liés aux interactions entre faune sauvage et communautés humaines. Et aussi d’identifier et de partager les savoirs endogènes en matière de prévention, d’alerte et de gestion des conflits hommes-faune ; faire l’état des lieux en matière de mobilisation des ressources pour la gestion des aires protégées. L’atelier de réflexion sera également le lieu pour proposer des solutions innovantes adaptées au financement durable pour la conservation et la réduction des conflits, etc.

Selon Barnabé Kaboré, directeur général des Eaux et Forêts, chef de corps, représentant le ministre en charge de l’environnement, les autorités accordent un intérêt particulier à la problématique des conflits hommes-faunes, d’où la tenue de cet atelier. Par ailleurs, il a fait savoir qu’il y a un cadre réglementaire élaboré qui permet de dédommager les victimes. Il s’agit du décret n° 2016-111/PRES/PM/MEEVCC/MATDSI portant conditions et modalités de réparation des dommages causés par certaines espèces animales sauvages. Il n’a pas manqué de rappeler que ce décret n’inclut pas tous les animaux sauvages.

Cependant, le directeur général des Eaux et Forêts confie que plusieurs actions sont menées en amont pour contrer certains dégâts, notamment la sensibilisation et les actions de refoulements. « Il y a des actions de refoulement à travers un certain nombre d’actes que l’on peut poser. On peut par exemple éblouir les animaux qui viennent vers les exploitations agricoles, installer des dispositifs physiques qui empêchent les animaux d’accéder aux exploitations agricoles », s’est-il exprimé.

Cet atelier qui réunit plusieurs acteurs du monde environnemental ambitionne également d’identifier des mécanismes de financement durables pour la conservation, tout en prenant en compte les impacts socioéconomiques et environnementaux. Il est placé sous le thème « La gestion durable des conflits homme-faune au Burkina Faso: enjeux, défis et perspectives ».

À cet effet, Delwendé Davy Nanéma, directeur général du FIE, a expliqué le processus d’indemnisation. Selon lui, lorsqu’un dégât est constaté dans une localité donnée, il existe un comité qui dresse un PV avec le nombre de plantations détruites. C’est à l’issue de ce PV que l’estimation financière est faite. De son côté, le FIE se charge de la démarche à suivre pour procéder à l’indemnisation.

Delwendé Davy Nanéma souligne que c’est ainsi que le FIE procède pour dédommager les victimes depuis 2016. Et, jusqu’à présent, plus de 500 millions d’indemnisations au profit de près de 1 400 victimes ont été réalisées. À l’entendre, cet atelier se veut un véritable cadre d’échanges et de réflexion pour mutualiser les intelligences afin de trouver des solutions idoines pour éradiquer ce fléau.

« Aujourd’hui, nous avons organisé un atelier pour combiner les intelligences afin d’identifier des techniques ou une sensibilisation au profit de nos populations pour prévenir ces situations. Parce que, pour nous, l’essentiel, c’est vraiment de voir comment nous pouvons éviter au maximum ces conflits qui existent entre hommes-faunes », a-t-il laissé entendre.

Du reste, les organisateurs ont formulé des attentes. Notamment la présentation de l’état des lieux des dédommagements ; veiller à ce que le dispositif réglementaire actuel soit analysé. Aussi, ils espèrent qu’à la fin de ces trois jours, ils puissent analyser les impacts socio-économiques et environnementaux des interactions entre faune sauvage et communautés humaines ;

En outre, partager les savoirs endogènes en matière de prévention et de gestion des conflits hommes-faunes.

De plus, pouvoir faire l’état des lieux en matière de mobilisation des ressources pour la gestion des aires protégées, sans oublier la proposition de solutions innovantes et intégrées adaptées au financement durable pour la conservation et la réduction des conflits.

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