Sensibilisation à l’hygiène pour l’huile de coton à Bobo-Dioulasso

Sensibilisation à l'hygiène pour l'huile de coton à Bobo-Dioulasso
Sensibilisation à l'hygiène pour l'huile de coton à Bobo-Dioulasso

Africa-Press – Burkina Faso. L’Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l’environnement, de l’alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT) organise, ce mercredi 28 mai 2025 à Bobo-Dioulasso, une séance de sensibilisation des acteurs de la filière huile de coton sur les bonnes pratiques en matière de production et d’hygiène. Cet atelier est rendu possible grâce à une collaboration avec la Société nationale de gestion des stocks de sécurité (SONAGESS). Cette séance vise à accompagner la production locale et à veiller à la bonne qualité sanitaire des produits.

Après la ville de Ouagadougou, c’est au tour de la cité de Dafra (Bobo-Dioulasso) d’accueillir les premiers responsables de l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l’environnement, de l’alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT) pour l’atelier de sensibilisation au profit des acteurs de la filière huile de coton. À l’occasion, les acteurs n’ont pas marchandé leur participation au regard de l’importance de cette formation pour leur filière. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général de l’ANSSEAT, Christian Kaboré.

Le choix de Bobo-Dioulasso pour abriter cet atelier, deuxième du genre, n’est pas fortuit. En effet, la ville de Sya constitue le cœur même de la production d’oléagineux en général et d’huile de coton en particulier. Cette session donne l’occasion à une centaine de producteurs de s’approprier les bonnes pratiques en matière de production et d’hygiène. C’est aussi une occasion pour l’ANSSEAT de présenter ses missions aux participants. « C’est une opportunité que l’ANSSEAT offre aux acteurs en tant que partenaires face à des consommateurs qui sont de plus en plus avertis et exigeants sur la qualité des produits », a confié Christian Kaboré.

Au cours de cette session de sensibilisation, les acteurs auront droit à diverses communications présentées par des experts du domaine. Après la présentation de l’ANSSEAT et de ses missions de contrôle qualité, les participants auront droit également à la communication sur les techniques de raffinage des huiles brutes de coton, sur les bonnes pratiques d’hygiène et de production, ainsi que sur le processus d’obtention d’un certificat de qualité sanitaire.

Cet atelier, au-delà du renforcement de capacités, est aussi un cadre de promotion des activités des acteurs et une ouverture sur les éventuelles opportunités à saisir. Dans son allocution, le secrétaire général de l’ANSSEAT, Christian Kaboré, a souligné que la production d’huile de coton représenterait 70 % de la production végétale au Burkina Faso. Ce chiffre montre la place de choix que représente cette huile dans les habitudes alimentaires des Burkinabè. Il a rappelé qu’une part importante des huiles consommées au Burkina Faso proviennent des unités semi-industrielles ou artisanales.

« Ces unités de production rencontrent d’énormes difficultés en matière de bonnes pratiques de production et d’hygiène, conduisant parfois à des non-conformités révélées par les résultats des contrôles de qualité de l’ANSSEAT. Cette situation constitue une préoccupation majeure pour un instrument de l’État en charge de la sécurité sanitaire des aliments comme l’ANSSEAT. Une huile mal transformée est une source de maladies chez le consommateur », a-t-il regretté.

Protéger la santé des populations

C’est pourquoi l’ANSSEAT entend jouer son rôle en contribuant, aux côtés des producteurs, à la mise à la consommation des produits de bonne qualité sanitaire, afin de prévenir ces maladies et de protéger la santé des populations. D’où l’organisation de cette session de sensibilisation en vue de partager avec les acteurs les enjeux sanitaires du contrôle des produits. Le secrétaire général, Christian Kaboré, a affirmé ainsi que la principale mission sociale de l’ANSSEAT est d’accompagner la production locale et de veiller à la bonne qualité sanitaire des produits.

Tout en saluant la forte mobilisation des acteurs, il les a rassurés de la disponibilité de l’ANSSEAT à répondre à leurs attentes dans la mesure du possible. À l’en croire, d’autres sessions seront organisées dans les jours à venir avec d’autres filières. Le représentant du directeur général de la SONAGESS, Abdoul Ouédraogo, au nom de son directeur, a salué cette initiative ainsi que la forte mobilisation des acteurs. Aussi, il a réaffirmé la disponibilité de la SONAGESS à soutenir de telles initiatives.

Au nom de tous les promoteurs d’huileries, le PCA de la Grappe huilerie de Bobo-Dioulasso, Sory Sanogo, a loué l’initiative de la session de sensibilisation. Selon lui, cela vise à rassurer les consommateurs de la qualité de leurs produits. « Cette formation va nous apporter beaucoup de choses, afin d’améliorer la qualité de nos produits au bonheur des consommateurs », a-t-il laissé entendre.

Même son de cloche pour le président de la Ligue des consommateurs du Burkina, Dasmané Traoré, pour qui le contrôle est un acte citoyen et un geste patriotique en faveur des Burkinabè dont la santé doit primer sur la quête effrénée du profit. « Cela contribue à mettre fin aux cas d’intoxication alimentaire liés à la consommation des huiles », a lancé Dasmané Traoré, qui a salué également à sa juste valeur cette session de sensibilisation.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burkina Faso, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here