Africa-Press – Burkina Faso. Le Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël Sombié, a lancé officiellement, le vendredi 23 mai 2025, les travaux de construction de la première unité de production de vaccins vétérinaires à Samandeni, dans la région des Hauts-Bassins.
Selon les autorités, ce ambitieux projet s’inscrit dans le cadre de l’Offensive Agropastorale et Halieutique (OAPH) 2023-2025 et vise à doter le Burkina Faso d’une industrie pharmaceutique vétérinaire autonome.
Implantée sur une superficie de 40 hectares, cette infrastructure moderne est conçue pour respecter les normes nationales et internationales, notamment celles de la Banque Mondiale.
Elle comprendra des laboratoires de production de niveau BSL3, des laboratoires de contrôle qualité, quatre chambres froides, une animalerie, une clinique vétérinaire, des logements, une infirmerie, un réfectoire, un local de sécurité ainsi qu’un système de traitement des déchets solides et liquides.
Avec une capacité annuelle de 110 millions de doses de vaccins (50 millions liquides et 60 millions lyophilisés), l’unité permettra non seulement de satisfaire la demande nationale, mais également d’envisager des exportations.
Les premiers vaccins ciblés concernent les principales maladies animales qui affectent l’élevage au Burkina Faso: la maladie de Newcastle, la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants et le charbon bactéridien.
Pour le Capitaine Aboubacar Nacro, Directeur général des services vétérinaires, cette initiative vient répondre à plusieurs défis structurels du sous-secteur de l’élevage: la dépendance aux importations de médicaments vétérinaires, les coûts élevés, l’insuffisance des conditionnements adaptés aux réalités locales, et le faible soutien à la recherche en santé animale.
L’unité jouera donc un rôle stratégique, tant dans la production que dans la distribution, la vaccinovigilance et le contrôle qualité des vaccins vétérinaires.
D’un coût global de 21 milliards de FCFA, financé sur une période de 18 mois, le projet devrait générer plus de 600 emplois directs et indirects. À terme, il permettra également de réaliser des économies substantielles pour l’État, estimées à plus de 10 milliards de FCFA par an actuellement consacrés à l’importation de médicaments vétérinaires.
Selon le Capitaine Aboubacar Nacro, avec cette infrastructure, le Burkina Faso franchit un cap décisif vers la souveraineté sanitaire animale, en dotant son élevage d’outils modernes de prévention des maladies, au service de la sécurité alimentaire et du développement économique rural.
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