Dégradation de la voie Bissighin-Rimkiéta : « On ne peut pas faire plus de trois jours sans qu’il n’y ait d’accident mortel », selon les riverains

Dégradation de la voie Bissighin-Rimkiéta : « On ne peut pas faire plus de trois jours sans qu’il n’y ait d’accident mortel », selon les riverains
Dégradation de la voie Bissighin-Rimkiéta : « On ne peut pas faire plus de trois jours sans qu’il n’y ait d’accident mortel », selon les riverains

Africa-Press – Burkina Faso. Absence de caniveaux pour retenir les eaux des pluies, des gros trous par ci et là, des barres de fer du sous-sol exposées sur le tronçon Bissighin-Rimkiéta…, voilà une route soit disant goudronnée qui met de plus en plus en danger la vie des habitants de ces quartiers. Nous avons fait un constat sur le mauvais état de la route de Rimkiéta et échangé avec des habitants du quartier ce vendredi 6 janvier 2023 à Ouagadougou.

Bitume ou voie rouge ? Telle est la question que l’on se pose quand on emprunte le tronçon Bissighin-Rimkieta. Plusieurs fois témoins oculaires sur cette voix de graves accidents qui ont conduit plusieurs personnes à la morgue, et pour les plus chanceux à l’hôpital, les habitants de Rimkiéta lancent un appel au gouvernement afin de leur permettre d’avoir une voie plus praticable.

Pour Yacouba Sankara, un habitant du quartier Bissighin, la voie est un véritable cauchemar et il y’a des difficultés lorsque cette voie est empruntée. « Nous essayons de boucher les trous avec de la terre mais lorsqu’il pleut, à cause des voitures qui passent, les trous s’élargissent d’avantage. On ne peut pas faire plus de trois jours sans qu’il n’y ait d’accident mortel. Nous souhaitons que le gouvernement entende notre cri de cœur et prenne des mesures pour arranger cette voie », a laissé entendre Yacouba Sankara, un habitant du quartier Bissighin.

« Nous constatons vraiment qu’emprunter cette voie-là est très pénible. Ce n’est pas facile. Il y’a tellement de nids de poules qui causent beaucoup d’accidents et d’embouteillages. Si on prend le tronçon de la station OTAM jusqu’aux nouvelles cités de Rimkiéta, la voie est impraticable. Le matin, aux heures de pointes, l’embouteillage est énorme. A plusieurs reprises, on a assisté à des accidents malheureux, des gens ont même perdu la vie et nous qui sommes riverains craignons pour nos propres vies. Si l’Etat peut vraiment nous aider, cela nous soulagera beaucoup. En quelque sorte, nous sommes isolés de Ouagadougou à cause de cette voie-là. C’est pourtant la seule voie qui est vraiment fréquentée et qui est la plus utilisable », a expliqué Mohamadi Soré, imprimeur et habitant du quartier Rimkiéta.

Selon Adama Kouanda, riverain, la voie, de manière générale, est très petite et elle n’a pas été bien faite car elle s’est vite dégradée. « Si tu empruntes cette voie à un moment donné, tu ne sais plus si c’est une voie goudronnée ou pas. Pendant la saison pluvieuse, c’est encore plus grave. L’eau envahit carrément le goudron et la voie n’est plus visible. A plusieurs reprises, nous riverains avons pris l’initiative d’arranger cette voie avec nos moyens de bord. Nous faisons cela chaque trois mois et cela depuis 2017. Nous demandons vraiment l’aide des premiers responsables du pays et du ministère en charge des infrastructures de nous aider à arranger cette voie », exprime-t-il.

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