Plaidoyer pour l’introduction du lait local dans les cantines scolaires

Plaidoyer pour l’introduction du lait local dans les cantines scolaires
Plaidoyer pour l’introduction du lait local dans les cantines scolaires

Africa-Press – Burkina Faso. L’Union nationale des mini laiteries et des producteurs de lait local au Burkina Faso (UMPL/B) a organisé, le vendredi 12 avril 2024 à Ziniaré, un atelier de sensibilisation et de négociation des contrats de livraisons du lait local dans les cantines scolaires des communes (Ouagadougou, Ziniaré, Koudougou, Koubei et Kaya). Producteurs de lait, responsables de communes et autorités administratives ont pris part à cet atelier qui a eu pour objectif de promouvoir la distribution durable du lait local dans les cantines scolaires pour une meilleure nutrition infantile et un développement économique local sur la base d’un partenariat multi acteurs.

“L’atelier de ce matin répond à une problématique de trouver des solutions pour l’écoulement du lait local. Les acteurs et les parties prenantes se sont retrouvés pour réfléchir sur comment faire pour mobiliser certaines communes pour que le lait local puisse être introduit dans les cantines scolaires”, a expliqué à l’entame de son propos Inoussa Ouédraogo, président de l’Union nationale des producteurs semenciers du Burkina Faso, parrain de cette cérémonie et par ailleurs Chargé de mission à la présidence du Faso.

Pour lui, il s’agit aussi d’inciter les différentes communes et les différents partenaires pour que l’introduction du lait local dans les cantines soit une réalité au Burkina Faso. À l’en croire, aujourd’hui trouver un créneau d’écoulement du lait local est une nécessité. “Non seulement cela va améliorer la santé de nos enfants, mais également créer une économie pour les acteurs. Que ce soit les éleveurs, les agriculteurs et tous ceux qui tournent autour, ça va créer une économie locale”, a-t-il insinué.

Ce n’est pas le président de l’Union nationale des mini laiteries et producteurs de lait local qui dira le contraire. Ibrahim Adama Diallo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a estimé qu’il faut éduquer nos enfants avec le lait local pour les habituer à consommer notre production locale.

Pour se faire, selon lui, des ateliers comme la présente siéent pour que les acteurs du domaine se voient et discutent de ce qu’il convient de faire. L’initiative de l’atelier, a-t-il avoué, sonne également comme une négociation et une sensibilisation, auprès des communes « pour montrer que nous avons quelque chose à protéger”.

“Tous les pays ont protégé d’une manière ou d’une autre leur marché. Notre marché est ouvert à la concurrence déloyale du lait en poudre qui est dégraissé et rengraissé à l’huile de palme et déversé dans notre marché empêchant notre production locale de décoller. Nous avons un moyen de contourner ce phénomène tout simplement en octroyant un marché rémunérateur à nos mini laiteries et à nos laiteries pour servir le lait dans nos cantines scolaires », a plaidé Adama Diallo, promoteur de la laiterie Kossam Ouahigouya, et président de l’Union des mini laiteries et producteurs de lait local au Burkina Faso.

Le représentant des délégations spéciales des communes invitées à cet atelier, Seyba Compaoré, par ailleurs président de la délégation spéciale de Loumbila a dit toute sa joie du fait que des acteurs de la filière lait pensent à améliorer la qualité des repas des élèves.

C’est au niveau communal que les appels d’offres de marchés pour les cantines scolaires sont lancés au Burkina Faso. Aussi Seyba Compaoré a-t-il estimé que tout en respectant la procédure de passation des marchés, il serait bien de pouvoir signer les contrats d’approvisionnement des cantines scolaires avec ces acteurs locaux de la filière lait.

Pour terminer, dans le cas spécifique de l’introduction du lait dans les cantines scolaires, il a fait savoir que s’il y a une volonté politique, certains assouplissements pourraient être mis en place par les décideurs pour faciliter l’introduction du lait local dans les cantines scolaires.


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