Réformes électorales au Burkina Faso : la CODEL fait des propositions pour une meilleure gouvernance électorale

Réformes électorales au Burkina Faso : la CODEL fait des propositions pour une meilleure gouvernance électorale
Réformes électorales au Burkina Faso : la CODEL fait des propositions pour une meilleure gouvernance électorale

Africa-Press – Burkina Faso. Dans le cadre de son projet « Veille et monitoring citoyen pour une bonne gouvernance électorale au Burkina Faso », la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) a formulé d’importantes recommandations qui devront lui permettre de mener un plaidoyer en vue de leur prise en compte dans les futures réformes électorales. Celles-ci ont été présentées au cours d’une conférence de presse, le mardi 22 novembre 2022 à Ouagadougou.

En vue d’opérer de meilleures réformes électorales avec en perspective les scrutins à venir, la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) propose six recommandations phares aux structures en charge des élections au Burkina Faso. Ces recommandations qui constituent des thématiques de plaidoyer, ont été identifiées à la suite de réflexion de capitalisation sur les réformes issues des observations électorales de 2015, 2016 et 2020. Elles ont été dévoilées aux hommes de médias, au cours d’une conférence de presse que la CODEL a animée, le mardi 22 novembre 2022, à Ouagadougou. Pour le vice-président de la CODEL, Daniel Da Hien, de ces thématiques de plaidoyer, on retient le suffrage universel direct comme mode de désignation des présidents des collectivités territoriales, la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) ou le passeport comme document unique de vote, la révision de la loi sur le quota genre (dédier une liste nationale aux femmes, aux jeunes et aux personnes vivant avec un handicap), l’instauration d’un quitus fiscal pour les candidats aux élections, l’encadrement du financement des partis politiques, la campagne électorale et la question des candidatures indépendantes.

« Les recommandations qui feront l’objet de plaidoyer devraient permettre à la CODEL de participer aux réformes afin que la société civile joue pleinement son rôle pour des changements structurels durables », a indiqué Daniel Da Hien. Bien plus, à l’entendre, la prise en compte de ces plaidoyers dans les réformes électorales permettra de « moraliser la vie politique » pour une bonne gouvernance électorale. Sur la recommandation relative au suffrage universel direct comme mode de désignation des présidents des collectivités territoriales, M. Hien a soutenu qu’elle permettra de limiter les conflits autour des élections locales. « Le système actuel d’élection des exécutifs communaux au suffrage indirect ayant été éprouvé et ayant montré ses limites, il parait opportun d’expérimenter un nouveau mode de désignation », a-t-il souligné. Pour ce qui est de l’utilisation de la CINB ou du passeport comme document de votation, les animateurs du point de presse ont expliqué qu’il a l’avantage de réduire le coût des opérations de vote et pourrait contribuer à réduire la corruption électorale.

Une autre réforme sur laquelle s’est appesantie la CODEL et qui a aussi cristallisé l’attention des journalistes, c’est le plaidoyer pour l’instauration d’un quitus fiscal pour tout candidat à une élection. Si cette réforme venait à être mise en œuvre, se sont convaincus les responsables de la CODEL, elle contribuera à la promotion du civisme fiscal à tous les échelons de gouvernance et permettra de mobiliser davantage de ressources intérieures pour le financement endogène du développement. A la question de savoir comment faire pour que ces recommandations et thématiques de plaidoyers soient prises en compte par les acteurs chargés de l’organisation des élections, le vice-président de la CODEL a confié que des rencontres ont déjà eu lieu avec le ministère en charge de l’Administration territoriale, l’Office nationale d’identification (ONI) et devront se poursuivre avec d’autres structures. En rappel, la capitalisation des recommandations issues des observations électorales de 2015,2016 et 2020 s’inscrit dans le cadre du projet : « « Veille et monitoring citoyen pour une bonne gouvernance électorale au Burkina Faso », initié avec l’appui du National democratic institute(NDI).

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burkina Faso, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here