CE Qu’Il Faut Savoir
La cinquième session de la commission technique sur la migration et les réfugiés a eu lieu à Addis-Abeba, où les participants ont plaidé pour une approche continentale unifiée face aux défis croissants du déplacement. Ils ont souligné que la migration pourrait être un levier de développement si elle est gérée par des politiques coordonnées, en lien avec l’agenda de l’Union africaine pour 2063.
Africa. La cinquième session de la commission technique spécialisée sur la migration, les réfugiés et les personnes déplacées s’est conclue au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, avec des appels à adopter une approche continentale unifiée pour faire face aux défis croissants liés au déplacement.
Les participants ont souligné que la migration peut devenir un levier pour le développement si elle est gérée par des politiques inclusives et coordonnées, en accord avec les priorités de l’agenda de l’Union africaine pour 2063. Ils ont également appelé à renforcer les capacités des États membres et à intensifier la coordination avec les groupes économiques régionaux pour garantir une réponse durable aux millions de personnes déplacées.
Mise à jour des mécanismes de protection
Les discussions ont abordé la nécessité de mettre à jour les mécanismes de protection, de réformer les structures humanitaires et de fournir des solutions à long terme pour les situations de réfugiés et de déplacements. Cela inclut le développement de directives pour le retour et la réintégration, des plans de lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, ainsi que le renforcement du rôle de l’agence humanitaire africaine dans la gestion des crises d’urgence.
Complexité de la crise soudanaise
Les ministres et experts ont mis en lumière la complexité de la crise soudanaise, considérée comme l’une des crises humanitaires les plus difficiles du continent. Ils ont noté que l’absence d’accès humanitaire et la difficulté d’acheminer l’aide rendent la tâche particulièrement ardue pour l’Union africaine et les organisations humanitaires.
Les participants ont expliqué que le contrôle de différentes zones par des factions belligérantes entrave toute intervention efficace, alors que les efforts politiques pour mettre fin à la guerre se déroulent en dehors du continent, aggravant la crise et retardant l’accès à des solutions.
Appel à l’action internationale
Les intervenants ont averti de l’ampleur des violations dans l’ouest du Soudan, affirmant que les crimes commis nécessitent une action internationale urgente et une responsabilité par le biais d’institutions judiciaires telles que la Cour pénale internationale, plutôt que de se contenter de déclarations.
Il convient de rappeler que la ville de El Fasher, capitale de l’État du Nord-Darfour, a été le théâtre de massacres perpétrés par les forces de soutien rapide, qui ont pris le contrôle de la ville après un an et demi de siège, ce qui a été largement condamné au niveau international.
La commission a conclu ses travaux en appelant à transformer les paroles en actions et à accélérer les mesures concrètes pour mettre fin aux souffrances des personnes touchées, tout en renforçant la capacité de l’Union africaine à répondre aux crises humanitaires croissantes qui menacent la stabilité et l’avenir du continent.
L’Afrique fait face à des défis complexes en matière de migration, exacerbés par des crises humanitaires dans plusieurs pays. La situation au Soudan, par exemple, est particulièrement préoccupante, avec des millions de personnes déplacées en raison des conflits. L’Union africaine et les États membres cherchent à établir des mécanismes de protection et des solutions durables pour les réfugiés et les déplacés internes, tout en renforçant la coopération régionale.
