Africa-Press – Burkina Faso. L’atelier de validation des nouvelles lignes de bus de la Société de transport en commun (SOTRACO) de Bobo-Dioulasso a eu lieu le mercredi 17 septembre 2025 à l’hôtel de ville de ladite ville. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le gouverneur de la région du Guiriko, Mariama Konaté/Konaté. L’objectif de cette rencontre vise à améliorer la mobilité urbaine, en particulier celle des élèves et étudiants, tout en offrant un service moderne, accessible et durable aux populations.
L’atelier de validation des itinéraires du nouveau réseau de bus de la Société de transport en commun (SOTRACO) s’inscrit dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité (IPEQ), qui a permis l’acquisition de 530 bus au profit du Burkina Faso. Cette rencontre a connu, en plus de la présence du gouverneur, celle du président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso ainsi que du directeur général de la SOTRACO.
Deuxième ville du pays, Bobo-Dioulasso connaît depuis plusieurs années des défis croissants en matière de mobilité. L’expansion démographique, l’occupation anarchique des voies et la prédominance des deux-roues rendent le trafic difficile et parfois dangereux. Le lancement du réseau de bus en 2018 avait constitué une avancée, mais les difficultés liées à l’insuffisance du parc roulant avaient limité l’impact du service.
Avec l’arrivée progressive des 530 nouveaux bus, dont 44 déjà réceptionnés pour la cité de Sya (38 pour Bobo-Dioulasso et 6 pour Banfora), l’espoir renaît. La Direction régionale Ouest de la SOTRACO a donc jugé nécessaire de valider, de façon participative, le nouveau maillage des lignes afin d’assurer une couverture cohérente et adaptée aux besoins des populations. Pour Drissa Sawadogo, directeur général de la SOTRACO, cet atelier est un moment clé dans la réorganisation du transport urbain.
« Nous avons conduit une étude pour restructurer le service afin qu’il soit plus optimal. Donc l’’objectif de cet atelier est de restituer les résultats et de recueillir les avis, observations et recommandations des différents acteurs. Un service de qualité, c’est un service qui répond aux besoins réels des usagers », a-t-il expliqué.
Il a également insisté sur la volonté des autorités de réduire les temps d’attente et d’améliorer le confort des passagers. « Grâce à l’acquisition des 500 bus décidée par le président du Faso, nous voulons mettre fin aux longues attentes et offrir un transport sécurisé, écologique et efficace. Des abris-bus et des infrastructures adaptées sont prévus pour accompagner cette modernisation », a-t-il ajouté.
Un investissement structurant pour la mobilité, selon le PDS Laurent Kontogom
Présent à cet atelier, le président de la délégation spéciale (PDS) de Bobo-Dioulasso, Laurent Kontogom, a salué une avancée décisive pour sa commune. « C’est avec une grande joie que nous accueillons l’arrivée de ces nouveaux bus qui viennent accroître les capacités d’offre de la SOTRACO. La ville grandit, elle s’étend, et il faut des moyens adaptés pour faciliter les déplacements. Ces bus sont un investissement structurant qui va booster le transport urbain, renforcer l’intermodalité et favoriser l’économie locale », a-t-il affirmé. Le PDS a aussi insisté sur la volonté des autorités locales d’accompagner ce développement, notamment en régulant certaines pratiques.
« Le transport de personnes en tricycle, jusque-là toléré, devra être réorienté vers le transport de marchandises. Notre rôle, en tant que collectivité, sera de créer un environnement favorable pour que la SOTRACO puisse pleinement jouer son rôle de catalyseur du transport urbain », a-t-il précisé. Avec des lignes prévues jusqu’à Peni, Bama ou encore Dandé, le futur réseau entend desservir aussi bien les quartiers centraux que les communes environnantes.
À travers cette initiative, Bobo-Dioulasso franchit une nouvelle étape dans sa marche vers le « Grand Bobo », une ville moderne et connectée, où la mobilité urbaine deviendra un levier essentiel du développement économique et social. La cérémonie a été présidée par le gouverneur de la région du Guiriko, Mariama Konaté/Gnanou, qui a tenu à rappeler la portée nationale de ce projet.
« C’est avec une grande fierté que je préside cet atelier qui permettra aux acteurs de décider de la mise en circulation des nouveaux bus attribués à la commune. Au nom des populations, j’exprime notre gratitude au président du Faso, qui, malgré les lourdes charges sécuritaires du pays, a trouvé les moyens de renforcer la mobilité urbaine », a-t-elle déclaré.
Avant de poursuivre: « Ces bus vont décongestionner le trafic, réduire l’utilisation des tricycles risqués et améliorer la sécurité des élèves et étudiants ». Le gouverneur a par ailleurs invité les usagers, particulièrement les élèves et étudiants, à préserver ces bus qui représentent un investissement public. Elle a également appelé les occupants anarchiques des voies publiques à libérer les chaussées afin de faciliter la circulation.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burkina Faso, suivez Africa-Press
