Africa-Press – Burkina Faso. Dans le cadre des activités marquant la 6e édition de la Journée Internationale de l’Identité, l’Office National d’Identification (ONI) a organisé une communication sur le thème « Harmonisation intégrée des documents d’identités et de voyage dans l’espace AES: État des lieux, défis et opportunités pour la libre circulation des personnes et des biens ».
Pour introduire le sujet, le Directeur Général de l’ONI, Arzouma Parfait Louré, a souligné la pertinence de ce thème, qui selon lui, d’actualité brûlante. Il a souligné qu’il reflète la vision des plus hautes autorités des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui aspirent à construire un espace d’intégration solide, sûr et ouvert.
Deux sous-thèmes majeurs sont venus enrichir cette réflexion. Le premier concerne l’interfaçage du système d’identification, qui met en évidence l’importance de connecter et d’harmoniser les bases de données nationales des différents États de l’AES.
L’objectif est de renforcer la coopération régionale, de garantir la confiance numérique et d’offrir de meilleurs services aux citoyens. Le second sous-thème aborde le contrôle aux frontières face aux défis de la libre circulation.
Selon Parfait Louré, cette journée de réflexion collective doit permettre de tracer une feuille de route axée sur trois priorités à savoir l’interopérabilité, la sécurité et la facilitation de la mobilité régionale. « Il s’agira de lever les obstacles administratifs, techniques (…), en termes de tracasserie routière afin que chaque citoyen de l’AES puisse circuler librement et accéder aux opportunités », a-t-il déclaré.
Ambassadrice du mouvement ID for Africa, panéliste Ines Pascaline Yaméogo a rappelé qu’une identité est bien plus qu’un document juridique, c’est plus qu’un nom sur une carte, c’est plus qu’un numéro dans une base de données.
« Ce que nous célébrons aujourd’hui c’est notre lien avec le monde, c’est notre capacité à la participation citoyenne, c’est notre capacité à accéder à des services », a-t-elle dit.
À l’écouter, une identité est une nécessité fondamentale humaine bien que ce soit un droit. « Pourtant le monde n’a pas encore une journée pour commémorer et honorer cet aspect crucial de nos vies », a-t-elle déploré.
Pascaline Yaméogo a affirmé qu’une identité n’est pas seulement une formalité administrative, mais un « bouclier, un droit et une bouée de sauvetage ». « Pour que l’identité remplisse ce rôle protecteur, plusieurs principes doivent être pris en compte pour garantir un accès universel à toutes les personnes et sans discrimination, éliminer les obstacles à l’accès et à l’utilisation de l’identité notamment la symétrie de l’information », a-t-elle interpellé.
Pour que l’intégration, dans laquelle l’AES est engagée, devienne une réalité concrète, elle a estimé qu’il est impératif de disposer de documents d’identité et de voyage fiables, sécurisés et harmonisés. « Dans notre contexte, l’identité ne se limite plus seulement à un attribut individuel mais il devient un levier stratégique pour renforcer la mobilité, l’intégration régionale et la résilience collective », a-t-elle ajouté.
En conclusion de sa communication, Pascaline Yaméogo a évoqué le thème international de cette journée: « Mon identité, mon parapluie ». Selon elle, le mouvement ID for Africa rappelle ainsi à chacun que notre responsabilité est de s’assurer que le parapluie de l’identité s’ouvre pour tous sans exception afin que chaque citoyen de l’espace AES puisse marcher librement et sereinement à l’abri des intempéries de l’exclusion et de l’insécurité.
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