Africa-Press – Burkina Faso. C’est une journée qui restera gravée dans les annales de la commune de Komsilga. Les autorités du ministère de l’Économie et de la Direction générale des impôts (DGI) se sont réunies dans la localité de Bassemyam pour assister à la remise officielle de la clé du tout nouveau Centre départemental des impôts (CDI), ce mercredi 17 septembre 2025. Cet édifice, bâti sur un terrain d’un peu plus d’un hectare, marque une avancée majeure dans la modernisation de l’administration fiscale burkinabè.
Le nouveau Centre départemental des impôts (CDI) de Komsilga est le fruit de la mise en œuvre de la composante 2 du Projet d’appui au renforcement de la gestion du foncier et des mines (PARGFM) à travers son volet foncier, financé par la Banque mondiale. « À travers cette réalisation, il s’agit de rapprocher l’administration des contribuables, d’améliorer les conditions de travail de nos agents, de renforcer le civisme fiscal et d’accroître la mobilisation des recettes publiques », a souligné le représentant du ministre de l’Économie et des finances, Honoré Zida, chargé de mission au ministère.
Un outil moderne au service de la mobilisation des ressources
Le nouveau bâtiment qui s’étend sur environ 600 m2, se présente comme un édifice moderne, pensé pour répondre aux besoins croissants de l’administration fiscale et des usagers. Il offre un espace fonctionnel et extensible en R+1, gage de sa capacité à s’adapter à l’avenir. Ses six bureaux, sa salle de réunion, et sa salle d’archives offrent un cadre de travail optimal aux agents de la DGI, tandis que la salle d’attente et les deux caisses facilitent l’accueil et la fluidité des opérations des contribuables.
Si des obstacles ont été rencontrés au démarrage du projet, l’aide du Projet d’appui au renforcement de la gestion du foncier et des mines (PARGFM) a permis de les surmonter et de livrer un bâtiment de qualité, à la hauteur des attentes. Cette collaboration fructueuse entre les différents acteurs vient illustrer l’importance du suivi rigoureux et du partenariat efficace qui ont prévalu à garantir la réussite de ce type d’infrastructures stratégiques pour le développement local.
Ce centre est plus qu’un simple bâtiment, il symbolise la volonté du gouvernement de renforcer la crédibilité du système fiscal et de rendre l’administration plus proche des citoyens. « Ces acquis viennent illustrer l’importance que le gouvernement accorde à la modernisation de l’administration publique », a déclaré monsieur Zida, invitant les agents de la DGI et les populations à veiller à son entretien pour les générations futures.
En remettant officiellement la clé du centre, le représentant du ministre a insisté sur la portée de cet acte. « Nous posons ensemble un acte fort en faveur de la mobilisation des ressources internes, gage de souveraineté économique et de développement durable pour notre pays », a-t-il martelé, tout en saluant le soutien constant de la Banque mondiale et l’efficacité de l’équipe de coordination du projet.
Pour le directeur général adjoint des impôts, Benoît Zongo, la réception officielle de ce centre marque une étape importante dans le processus de modernisation de l’administration fiscale. Il a exprimé toute sa satisfaction en qualifiant l’événement de « jour heureux » pour la Direction générale des impôts. Selon lui, ce nouveau bâtiment représente bien plus qu’une simple infrastructure: il s’agit d’un outil stratégique qui permettra de rapprocher davantage les services fiscaux des populations et de renforcer la confiance entre l’administration et les contribuables.
Benoit Zongo a également insisté sur l’impact positif de cette infrastructure sur les performances de ses équipes. En offrant un cadre de travail plus adapté, le centre va contribuer à renforcer les capacités opérationnelles des agents, ce qui va se traduire par une meilleure qualité de service, une gestion plus efficace des dossiers, et à terme, une mobilisation accrue des recettes fiscales.
Le Projet d’appui au renforcement de la gestion du foncier et des mines (PARGFM) constitue l’un des instruments phares du gouvernement du Burkina Faso pour répondre aux défis liés à la gouvernance foncière et minière. Mis en place avec l’appui financier et technique de la Banque mondiale, il vise à améliorer l’efficacité des services fonciers et miniers, tout en renforçant la sécurité foncière dans certaines municipalités. L’objectif ultime est de créer un environnement propice à une gestion transparente et équitable des ressources, afin que les avantages issus de l’exploitation minière soient partagés de manière inclusive et profitent à l’ensemble des communautés concernées.
Pour atteindre ces ambitions, le PARGFM intervient sur plusieurs axes stratégiques: le renforcement du cadre juridique et institutionnel, l’amélioration de la gestion et de la disponibilité de l’information foncière et minière, ainsi que la sécurisation foncière des populations. Il s’attache également à promouvoir l’inclusion socioéconomique et le développement communautaire, à assurer un suivi-évaluation rigoureux de ses actions et à diffuser largement les connaissances acquises. Le projet prévoit enfin des mécanismes de contingence et de réponse rapide en cas d’urgences ou d’épidémies, démontrant ainsi sa capacité à s’adapter aux contextes changeants et à protéger les acquis en matière de gouvernance foncière et minière.
Avec cette nouvelle infrastructure, la commune de Komsilga et ses contribuables disposent désormais d’un cadre adapté pour leurs démarches fiscales. Une étape de plus vers une administration modernisée et un développement local plus inclusif.
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